Rachid Benaïssa : «L'Algérie importera prochainement du blé»

En marge de l'installation des huit Comités régionaux de coordination de recherche agricole et forestière et de l'appui technique (CRCRAFAT), le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Rachid Benaïssa a indiqué que l'Algérie a déjà importé du blé et qu'une autre opération d'achat sera prochainement opérée. Sans vouloir donner de détails, le ministre s'est limité à  dire que « la quantité et la période de l'importation seront communiqués dans les prochaines semaines ». Pour ce qui est du projet de l'exportation de la pomme de terre, le premier responsable du secteur a fait savoir que des opérateurs notamment de la wilaya d'El Oued ainsi que la société Proda sont en phase de négociation avec des étrangers. Il est impératif de développer cette filière soulignant que des plans d'action ont été mis en place par les différents  instituts relevant du secteur en vue de créer des associations  ou  des coopératives pour faciliter l'acquisition d'intrants et matériels à  moindre coût, l'augmentation des capacités de stockage sous froid de la semence et de la pomme de terre et l'élargissement de la couverture assurance des risques liés à  certains maladies et parasites. C'est dans ce cadre d'ailleurs que le ministre a mis l'accent sur la nécessité de mobiliser toutes les forces, de décloisonner les actions et de créer des synergies en vue de développer les filières agricoles et d'assurer ainsi la sécurité alimentaire. Lors de la réunion du Comité national de coordination de la recherche agricole et forestière et de l'appui technique, M. Benaïssa a exhorté l'ensemble des acteurs à  conjuguer leurs efforts. Travailler chacun en isolement et le cloisonnement des actions ne peut apporter du positif au secteur, souligne-t-il, avant d'ajouter «Â l'objectif étant de répondre aux besoins techniques et technologiques des exploitants agricoles en vue d'améliorer les rendements et participer au développement de toutes les régions du pays ».Instituts de recherches, laboratoires, offices interprofessionnels et chambres d'agriculture doivent apporter leur contribution, leur savoir-faire, des solutions techniques fiables aux huit comités régionaux lesquels sont  appelés à  prendre en charge les préoccupations des exploitants agricoles. Ces comités constitueront, précise le ministre, des espaces de concertation et des lieux où les agriculteurs peuvent dégager des initiatives. Ces comités seront répartis de telle manière à  ce qu'ils couvrent tout le territoire national. «Nous espérons avoir une coordination de compétences et la création de pôle de recherche à  travers ces comités », a ajouté le premier responsable du secteur soulignant que chaque comité devra se réunir une fois par mois et prendra en compte la spécificité et les potentialités de sa région. A noter, qu'au cours de la campagne 2009-2010, le Comité de coordination a organisé quatre ateliers thématiques, l'un sur la réhabilitation de la Mitidja, le deuxième sur le développement de la filière lait et les deux autres sur la pomme de terre et l'oléiculture.