Algérie

Rachid Benaïssa «Nous vivons les premiers effets de la crise»



Rachid Benaïssa
                                    «Nous vivons les premiers effets de la crise»
Pronostic - Selon le ministre, la crise alimentaire mondiale notamment sur le blé, ne tardera pas à toucher l'Algérie.
«Nous vivons les premiers effets de la crise, et nous en ressentirons encore plus l'impact dans les deux prochaines années d'après les analystes et experts», a affirmé le ministre de l'Agriculture, ce mardi matin, sur les ondes de la chaîne III.
Ces effets devraient se matérialiser par la rareté et la hausse des prix de produits comme le blé, ce qui est une conséquence logique de la situation dans ce créneau sur les grands marchés mondiaux. M. Benaïssa estime donc qu'il faut continuer à soutenir les prix. «Il faut continuer à subventionner les produits agricoles et tous les produits de large consommation.» «Il s'agit du pain, du lait et dernièrement les sucreries», précise-t-il. Seulement, suggère-t-il, «il faut gérer mieux, ces apports de l'Etat, car beaucoup d'autres mesures devront être prises». Le ministre annonce en outre que son ministère s'apprête à débourser plus de 160 milliards de dinars, pour l'année en cours, pour subventionner des produits gérés par sa tutelle tels le lait et le blé dont 120 milliards pour le blé seulement. Cela en plus des 100 milliards de dinars consacrés au soutien à la production agricole. Rappelant que l'enveloppe globale dégagée pour le subventionnement est de l'ordre de 300 milliards de dinars par an, le ministre de l'Agriculture a précisé que l'objectif du gouvernement est que ce soutien qui concerne actuellement les produits importés, aille graduellement vers la production nationale. Les prix des produits de large consommation doivent être abordables dans toutes les régions du pays, a-t-il insisté. Toutefois, M. Benaïssa reconnaît qu'«il y a beaucoup de choses à améliorer dans ce domaine de subvention étatique pour les denrées alimentaires». Ces améliorations qui ne devraient pas tarder à venir, consistent, selon lui, «à mieux réguler le marché, mieux cibler et surtout réhabiliter les offices interprofessionnels et certaines unités de production, et également lutter contre les monopoles». Le ministre n'omet pas de rappeler que «toutes ces mesures ont été recommandées par le chef de l'Etat dans sa politique de recentrage de gestion, dont les grandes lignes ont été annoncées en juillet 2008». Trois années plus tard, les mêmes nécessités sont encore d'actualité. C'est dire que visiblement, depuis trois ans, rien n'a été fait dans ce registre. Revenant par ailleurs sur la facture d'importation du blé qui, durant les premiers mois de l'année, a atteint 3,1 milliards de dollars, contre 1,47 milliard de dollars dans la même période de 2010, le ministre justifie cette hausse de 103% par l'augmentation des prix sur les marchés internationaux, et la forte production en 2009 qui a assuré une forte offre jusqu'en 2010.


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