Algérie

Rached El Ghanouchi et vingt-six autres islamistes sur le banc des accusés !



Le collectif de la défense des deux hommes politiques a confirmé l'ouverture d'une information judiciaire à l'encontre de Rached El Ghanouchi et vingt-six autres islamistes qui seraient impliqués dans l'assassinat deux hommes politiques Chokri Belaid et Mohamed El Brahmi.En effet, lors d'une conférence de presse sur l'affaire de l'assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi, le Collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a confirmé l'ouverture d'une enquête judiciaire en vertu de l'article 28 du Code pénal et non sur la base de l'article 31 du même Code, dans cette affaire. «Ainsi, une instruction judiciaire sera engagée contre 26 personnes dont notamment le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi et non contre X», a-t-on précisé. Le Collectif de défense a également déclaré avoir insisté sur l'ouverture d'une enquête en vertu de l'article 28 du Code pénal, dans la mesure où il avait présenté des noms et des preuves à l'appui.
Avançant de nouveaux éléments dans cette affaire, le collectif a fait état de «l'existence de tentatives d'étouffer la vérité par le biais de parties influentes au sein du département de l'Intérieur, la dernière en date étant l'affirmation par le juge d'instruction de l'incapacité d'obtenir un enregistrement audio des appels téléphoniques de Mustapha Khedher de la Société de télécommunications «Tunisie Telecom», alors qu'il (le Collectif de défense) a réussi à l'obtenir». Cet enregistrement des appels téléphoniques est venu confirmer le lien entre Mustapha Khedher et le mouvement Ennahdha. Pour rappel, les deux martyrs ont été assassinés en 2013, les doigts ont été pointés vers les islamistes. Ckokri Belaid a été abattu le 06 février par balles alors qu'il sort en voiture de son domicile du quartier d'El Menzah. Cet assassinat a déclenche alors de nombreuses manifestations dans tout le pays. En signe de protestation contre cet assassinat, les bureaux du parti Ennahdha ont été incendiés dans plusieurs villes tunisiennes.
Ils ont demandé la démission du gouvernement dirigé par Jebali Hamadi. La famille du défunt a accusé directement les dirigeants d'Ennahda Ces contestations ont contraint Hamadi Jebali a dissoudre son gouvernement et de le remplacer par un autre dont la majorité des ministres est technocrate. Cet état de fait n'a pas été du gout du parti islamiste d'Ennhada, refusant la composition du nouveau gouvernement. La seconde victime Mohamed Brahmi a été assassinée le 25 juillet 2013. Alors qu'il sortait de chez lui, Mohamed Brahmi a été criblé de balles par deux hommes dans la cité El Ghazala (Ariana). Selon des témoins, la famille de la victime qui craignait pour sa vie était au balcon et avait suivi le lâche assassinat de Mohamed Brahmi.
Le corps est ensuite transporté à l'hôpital Mahmoud-El Materi7 puis vers l'hôpital. Les tueurs seraient deux personnes circulant sur une moto de type. Après ce second assassinat, des manifestations ont éclaté également dans plusieurs villes, notamment dans la capitale et Sidi Bouzid. Comme fut le cas pour Choukri Belaid, les doigts accusateurs sont pointés en direction des islamistes. Au mois de décembre 2014, les deux assassinats ont été revendiqué par le sanguinaire Boubakr el Hakim alias Abou Moukatel. Sur la vidéo, le criminel a fait savoir : «Nous vous avons affrontés en Tunisie et nous avons vu en vous la lâcheté, dans le mont de Chaambi et dans d'autres montagnes. Nous avons assassiné Chokri Belaïd et Brahmi et si Dieu le veut nous reviendrons et nous assassinerons plusieurs d'entre vous. Vous n'allez pas vivre tranquillement tant que la Tunisie n'applique pas la loi islamique». A travers le même enregistrement, Il a appelé les Tunisiens à prêter allégeance à son organisation criminelle.
Ce dernier est un «djihadiste» franco-tunisien, lui-même abattu en 2016. S'exprimant sur les colonnes d'un journal islamiste, Abou Boukr el Hakim a indiqué, je cite : «Je l'ai tué par deux dix balles. Depuis ces assassinats, les familles des victimes n'ont pas baissé les bras et continuent leur combat pour que justice soit fête. Des enregistrements et des témoignages ont été collectés, chose qui a contraint le collectif de la défense de Chokri et de Brahmi d'accuser ouvertement le mouvement Ennahda. Le même collectif a mis en garde contre certains milieux qui selon eux voulaient «ettoufer» la vérité de l'assassinat de Chokri Belaid et de Mohamed Brahmi.
Selon plusieurs informations médiatiques, le Collectif de défense des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi a appelé le ministère public à examiner rapidement la plainte que le Mouvement Ennahdha aurait déposée contre le Collectif sur fond de la révélation de l'existence d'un appareil secret appartenant à ce mouvement et d'accusations de diffamation à son encontre.
La députée et présidente du bureau juridique du mouvement Ennahdha, Farida Laâbidi, avait annoncé le 15 janvier 2019 le dépôt par le mouvement d'une plainte contre nombre de personnes pour calomnies et mensonges sur fond de son accusation de possession d'un appareil secret, faisant remarquer que l'identité de ces personnes seraient révélée après l'enquête. Lors d'une rencontre organisée aujourd'hui à Béja sur l'affaire de l'assassinat des martyrs Chokri Belaïd et Mohamed Brahmi et «l'appareil secret» du mouvement Ennahdha. (Affaire à suivre).


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