Algérie

Rachat de 50% du gazoduc Nabucco: Décision fin juin du consortium Shah Deniz



Le consortium gérant l'immense gisement gazier de Shah Deniz en Azerbaïdjan décidera vers la fin juin s'il va acquérir une part de 50% dans le projet européen de gazoduc Nabucco, conduit notamment par BP et Total, a annoncé, jeudi dernier, à Sofia un responsable de Nabucco. La décision sur la sélection du gazoduc qui constituera la route d'exportation vers l'Europe doit être prise par le consortium Shah Deniz vers le 30 juin 2013, a déclaré Hans-Peter Floren, président du comité de gestion de Nabucco lors d'une réunion à Sofia. Si Nabucco est choisi, les participants au consortium où BP détient 25%, devant le français Total (10%) et le norvégien Statoil (10% également), auront la possibilité d'acquérir 50% pour participer comme actionnaires à Nabucco Gas Pipeline International, a-t-il précisé. Le projet Nabucco est en concurrence avec le projet de gazoduc TransAdriatic Pipeline (TAP), qui comprend la société suisse EGL, la norvégienne Statoil et l'allemande EON Ruhrgas. M. Floren a cependant déclaré que le consortium Shah Deniz et Nabucco avaient conclu un accord de principe visant à couvrir ensemble les coûts de développement du gazoduc jusqu'à la prise de décision fin juin et à coopérer pour un développement ultérieur de Nabucco Ouest, a déclaré M. Floren. Le président de la holding bulgare de l'énergie (BEH) qui participe au projet Nabucco, Mihaïl Andonov, avait estimé en décembre qu'un accord d'acquisition de 50% de Nabucco par le consortium Shah Deniz serait signé dès le 10 janvier à Sofia. Les participants à Nabucco sont, à part le holding bulgare BEH, le groupe autrichien OMV, la société hongroise MOL, la turque Botas, la roumaine Transgaz et l'allemand RWE en négociations avec OMV pour lui transférer sa part dans Nabucco. Le projet Nabucco vise à diversifier l'approvisionnement en gaz de l'Europe jugé trop dépendant de la Russie, mais peine depuis des années à s'assurer des fournisseurs et a été reporté à plusieurs reprises. En mai, face aux difficultés, le consortium avait proposé un tracé alternatif, Nabucco Ouest, long de 1 300 kms seulement au lieu des quelque 4 000 kms du projet initial. Cette variante, partant de la Mer Caspienne, doit passer par la frontière bulgaro-turque, traversant la Bulgarie, la Roumanie, la Hongrie et se terminant à Baumgarten, dans l'est de l'Autriche.
Lancement du chantier en Bulgarie courant 2013
La Bulgarie pourrait lancer la construction du gazoduc Nabucco sur son territoire à la mi-2013, a annoncé le premier ministre bulgare Boïko Borissov, lors de l'ouverture d'une réunion du Comité politique pour Nabucco. "D'ici mi-2013, nous donnerons le coup d'envoi du projet Nabucco sur le territoire bulgare", a indiqué M. Borissov, soulignant le vif intérêt de la Commission européenne pour ce chantier. "Il s'agit d'une solution alternative permettant de diversifier réellement les sources d'approvisionnement en hydrocarbures", a ajouté le chef du gouvernement bulgare. Appelé à concurrencer le projet russe South Stream, le gazoduc Nabucco doit acheminer le gaz de la mer Caspienne vers l'Europe en contournant la Russie. Privilégié par l'Union européenne et les Etats-Unis, il est censé réduire la dépendance de l'UE vis-à-vis des importations gazières russes. La rencontre du Comité politique pour Nabucco se déroule sous la présidence du ministre bulgare de l'Economie, de l'Energie et du Tourisme Delian Dobrev. Elle réunit des délégations autrichienne, hongroise, roumaine et turque, ainsi que les représentants du Fonds monétaire international, de la Commission européenne, de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement et de la Banque européenne d'investissement.


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