INTRODUCTION :Dans la steppe occidentale le cheptel ovin était composé essentiellement d’animaux de type « hamra » dénommé également « daghma » qui signifie « mouton à tête marron roussâtre ».Cependant au cours des trois dernières décennies des changement notables dans la composition raciale de troupeaux ont été observés et qui se realisent au détriment de la race hamra .Pourtant celle-ci s’est toujours distinguée par sa remarquable adaptation aux conditions de la steppe occidentale .Ses caractéristiques morphologiques et zootechniques ont même fait d’elle dans le passé une race très appréciée sur la plan écologie et socio-économique.
II) PROBLEMATIQUE DE l’ELEVEGE DE LA REGION :Les possibilités d’approvisionnement en aliments de bétail, ont réduit l’effet des contraintes naturelles et permis aux éleveurs de la région de choisir des moutons plus productif et plus exigeant (Type Ouled Djellal).
Néanmoins l’incidence économique de l’irrégularité des agnelages constatée , de la morti-natalité, des problèmes sanitaires , des carences alimentaires est très mal apprécie par les éleveurs. Ils utilisent comme remède l’intensification de la reproduction par la méthode hormonale de synchronisation des chaleurs, les divers traitements vétérinaires très coûteux sans exclure , bien au contraire ces méthodes il faut y ajouter l’adaptation du type génétique au système d’élevage, au milieu et aux capacités techniques de l’éleveur.
La rapidité de croissante et le poids au sevrage, sont des arguments décisifs dans la concurrence actuelle des deux types génétiques (O.D et hamra ) .Or ce sont d’autres qualités difficiles à quantifier et à comparer qui constituent les atouts principaux du mouton « hamra ».
La diversité des situations rend la comparaison par l’observation de leurs résultats sur le terrain très compliquée. Une faible différence de la conduite alimentaire ; la longueur d’hivernage, la taille des troupeaux influent nettement sur leurs productions respectives. Elles suffisent parfois à expliquer les résultats différents obtenus par les deux types génétiques.
Par ailleurs le système d’élevage adopté actuellement par la majorité des éleveurs consiste principalement à accroître les rendements afin de maintenir un bénéfice suffisant malgré le gonflement constant des coûts de production .Le potentiel d’augmentation des rendements risque de devenir insuffisant ; c’est le cas de nombreux éleveurs , ces dernières années, qui n’arrivent pas à supporter la flambée des prix de l’aliment de bétail , des produits vétérinaires et d’autres
facteurs dont l’influence est négative sur le résultat financier des troupeaux.
Une révision globale de la politique actuelle de l’élevage s’impose de la part des responsables de l’agriculture qui entraînerait certainement une nouvelle orientation de la filière ovine de la région et conduirait probablement le mouton « hamra » délaissé durant ces trois dernières décennies à retrouver du moins particulièrement la place qu’il a perdu.
Cette race ovine laisse un benifice plus élevé car moins spécialisée ; elle a des besoins alimentaires plus facile à satisfaire tout en exigeant moins de soins et de dépenses. Ces qualités capitales seront dans l’avenir un avantage sérieux dans la région ou la réduction des dépenses se posera avec plus d’acuité.
Mais l’incertitude pèse sur l’avenir de notre élevage au delà même de la crise actuelle que traverse notre pays .Devrons nous exporter des productions animales ? Quels produits seront demandés par nos clients ?
Autant de questions auxquelles on ne peut répondre aujourd’hui. L’histoire est faite dit- on de tournants : la bonne conformation bouchère (gigot petit est arrondi, côtelette fine) de la race « hamra » lui a valu dans le passé une grande réputation sur les marchés des pays nord méditerranéens sous l'appellation du "petit oranais".
La rapidité de la réorientation de l'élevage ovin de la région sera désormais indispensable aussi est il nécessaire de disposer d'un stock génétique.
Aujourd'hui l'effectif de la race « hamra » est très faible. Il ne dépasse guère les trois pour cent de l ’’effectif global des ovins de la région a cette raréfaction s ’ajoute le problème d’hétérogénéité du sang. La reconstitution des troupeaux est donc un objectif difficile à atteindre.
III) DEMARCHE PRECONISEEDes formules associant les divers intéressés à ce type génétique, sont à chercher et à développer dans un cadre d'actions collectives. Des incitations plus attractives des pouvoirs publics se justifieraient pleinement pour l'organisation de groupement d'éleveurs de race hamra avec un parrainage scientifique et technique de l'institut technique des élevages ( ITELV), le haut commissariat au développement de la steppe (HCDS) et de l'université.
Les efforts à entreprendre doivent aboutir à la mise en place d'un projet de développement de l'élevage ovin dans la région.
Les actions envisagées sur le plan local doivent s'insérer également dans la problématique de l'élevage méditerranéen et prendre en considération les expériences similaires et notamment celles réalisées avec le concours de la FAO, du CIHEAM, du PNUD et l'OADA.La prudence dans la démarche à entreprendre doit guider la politique d'élevage de l'état. Son rôle est de prendre des mesures propres à combattre la perte d'une race par la conservation du plus grand nombre d'effectif de mouton hamra. Des résultats durables ne pourront être obtenus sans
textes législatifs et réglementaires adaptés à la solution du problème posé par la régression quantitative et qualitative de cette race ovine et visant principalement à:
1- création de conservatoire du mouton « daghma » dans les wilaya de Naâma et El-bayadh dans le cadre de fiches techniques d'investissement.
2- assurer la reconstitution des troupeaux grâce à des contrats garantissant une aide financière de longue durée aux éleveurs.
3- Favoriser le maintien de la race hamra dans les conditions d’élevage de son terroir.
CONCLUSION :Le risque de disparition de la race hamra préoccupe tous ceux qui réfléchissent sur l’avenir de l’élevage ovin dans la région .Les conseillers doivent être circonspects, informer et sensibiliser l’éleveur pour lui permettre de s’orienter vers le type génétique qu’il estime, répondre le mieux à ses goûts, ses capacités techniques et ses besoins. Pour certains éleveurs l’attachement sentimental au mouton « hamra » compte autant que le raisonnement économique : position
parfaitement admissible et qui n’est pas sans influence sur leur réussite.
D’autres seront orientés dans le choix de ce type génétique par le désir d’élever des animaux exigeant moins de soins.
Toutes les raisons que nous avons évoquées constituent des arguments suffisamment forts à l’aboutissement d’un projet en faveur des éleveurs intéressés par la race « hamra ».
Il s’agit la de la sauvegarde d’un héritage dont chaque génération est comptable à l’égard de celle qui lui succède .L’association agro-pastorale (W.NAAMA) milite pour une telle approche en intégrant toutes les compétences nationales dans le respect des valeurs et l’exploitation du terroir.
merci Mr AYACHI pour l interet que vous portez a la race daghma.( j ai lu toute vos publications sur le net a propos des travaux que vous avez effectues sur la race hamra)
de mon cote et depuis votre dernier e-mail 26/4/2008 j ai parcourus un peu de chemin et beaucoup de kilometres a la recherhe de brebis hamra ( race pure) j ai ete acceuilli avec des promesses mais sans resultat consequent.
mais avec l aide de dieu et de la perseverence je gere un noyeau d une centaine de brebis et d une vingataine de beliers geniteurs de race pure.
mon reve ne s arrete pas la car comme je vous l ai dit dans une reponse a votre question- pourquoi je porte interet a la race hamra- que cette race fait partie d une culture , d un heritage donc d un patrimoine auquel il n est permis de tourner le dos et par consequent j essaye de donner un example de servir mon pays sans tapage ni demagogie car il faut beaucoup de sacrifces pour arriver a creer l example.
je serais plus que ravi de trouver des personnes qui partagent cet interet du fond de leur coeur.
je vous ecrirais sur votre e-mail inchallah
salam
ghouti mohammed - eleveur - saida, Laos
06/12/2011 - 23081
mr ghouti med veuillez reprendre contact avec moi
j'ai perdu vos coordonnes
salutations
Ayachi ahmed - agro eleveur - ain ben khelil, Algérie
27/11/2011 - 22726
Bonsoir;
J’aimerai bien avoir des informations sur l’élevage en Algérie.
Salutation
aouachria Miloud - étudiant - Batna, Algérie
28/09/2011 - 19956
je voudrais lancer un appel a tous ceux qui s'inquietent du sort de ce patrimoine génétique de prendre contact avec moi a l'adresse suivante :haidayach@yahoo.fr.afin de s'organiser en associaton des amis de la hamra .
tous le monde sont invites a ce mouvement :universitaires ,ecologistes ,pastoralistes, eleveurs ....
le but est d'entreprendre des actions afin de conserver le maximum d'effectifs de cette race ovine.
Ayachi ahmed - agro eleveur - ain ben khelil
01/04/2008 - 1104
un grand plaisir de voir mon article sur la race hamra publier dans la rubrique PATRIMOINE de vitaminedz.
En effet la sauvgarde de cette race ovine est la responsabilite de tous ceux soucieux de l'avenir de la biodiversité de notre elevage.
chaque géneration est contable a celle qui la succéde,il reste maintenant la mobilisation des éfforts nationals et regionals afin de pouvoir atténuer ce lessivage génetique.
pour repondre a Mr ghouti mohamed voici mon email: haidayach@yahoo.fr
Ayachi ahmed - ingénieur zootéchnicien - ain ben khelil
22/03/2008 - 1046
cette merite plus ...
mohamed mohamed - etudiant - tipaza
26/02/2008 - 960
pourrai je avoir des contacts avec les auteurs du textes svp.
merci
ghouti mohammed - eleveur - saida
02/02/2008 - 870
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Posté Le : 01/10/2007
Posté par : hichem
Ecrit par : Dr Wateau, médecin aide-major à la Compagnie Saharienne du Gourara
Source : www.mecheria-environnement.org