Raccordement au réseau du gaz naturel et dégradation du cadre de vie: Les habitants de la localité Les Coralès lancent un appel au wali

Consternés au plus haut point face à la stupide indifférence envers leurs multiples doléances, liées essentiellement à la dégradation de leur cadre de vie, des représentants d'habitants, des adhérents d'une association de protection de l'environnement, de la localité Les Coralès, dépendante administrativement de la municipalité de Bousfer, se sont rapprochés du Quotidien d'Oran pour lancer un appel de détresse au wali d'Oran. Nos interlocuteurs ont revendiqué une fois de plus le branchement au réseau du gaz de ville tout en dénonçant le calvaire dont ils sont durement confrontés dans l'insolente passivité des uns et des autres. «Cela fait des années que nous tentons vainement d'attirer l'attention des responsables concernés sur notre situation de déliquescence, en usant de tous les recours que nous confère la loi de la République, mais fort malheureusement aucune suite n'a été donnée à nos multiples requêtes. Nous réitérons notre appel au wali pour démêler ce compliqué écheveau, source d'un éventail de contraintes et autres désagréments pour nous autres familles domiciliées dans cette localité», ont fait remarquer nos interlocuteurs vivement désappointés. Ils ont également mis en exergue la défectuosité, voire carrément l'absence de l'éclairage public dans leur lieu de résidence, qui est à l'origine d'un climat d'insécurité en ce début de saison hivernale notamment. En raison de l'absence d'une navette de transport public entre cette localité et le chef-lieu de daïra d'Aïn El-Turck, les habitants ne disposant pas de véhicule personnel sont durement confrontés au parcours du combattant qu'ils doivent effectuer quotidiennement, en été comme en hiver, pour se déplacer. «La corvée de l'approvisionnement en gaz butane chez des revendeurs installés dans les municipalités de Bousfer et d'Aïn El-Turck particulièrement en cette période d'hiver est un véritable cauchemar pour nous autres habitants. Ces mêmes représentants des habitants de cette localité ont dénoncé aussi «le fait qu'ils sont toujours dans l'obligation d'avoir encore recours, à notre époque, aux fosses septiques, et ce en raison de l'absence d'un réseau d'assainissement. Les eaux usées se déversent directement dans la mer au niveau de la plage de notre lieu de résidence, avec tous les risques sur la santé publique auxquels sont ainsi exposés les baigneurs. A notre humble avis, la plage Les Coralès devrait faire, pour cette raison, l'objet d'une mise en quarantaine avec interdiction de baignade pour le bien des estivants. Nous nous demandons d'ailleurs pourquoi cette mesure n'a pas été décidée la dernière saison». Toujours est-il que la dégradation du cadre de vie des habitants de cette localité côtière, qui est confrontée à une démographie galopante, ne se résume pas uniquement aux points cités mais, selon le piteux constat, elle concerne également l'état déplorable de sa chaussée, l'absence quasi-totale de trottoirs ainsi que la défaillance de l'éclairage public. «Notre lieu de résidence n'a jamais été ciblé par une quelconque opération d'aménagement» ont déploré encore nos interlocuteurs. Ces derniers ont déclaré qu'ils se réservent le droit de saisir le wali d'Oran en demandant une audience pour lui exposer un récapitulatif sur leur piètre cadre de vie et celui de l'environnement, qui ne cessent de s'embourber au fil des jours dans la mélasse.