Lors d'un exposé, devant le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, en visite dans la wilaya jeudi dernier, le wali de Béjaïa a informé que les oppositions aux projets de gaz sont levées dans leur grande majorité.Le secteur n'est donc confronté qu'à deux sérieux obstacles : le gel et la non-inscription des programmes d'alimentation en gaz naturel et en énergie électrique des villes et villages de la wilaya. Ce qui fait comprendre à beaucoup que ce sont donc ces deux écueils qui contribuent à la misère des habitants. Depuis 1999 à ce jour, soit 20 ans après le premier mandat du président Bouteflika, le taux de pénétration du gaz naturel dans les foyers à Béjaïa est passé de 16 % à 52 % seulement.
Ce taux représente 115 430 foyers raccordés à travers des opérations qui ont englouti la somme globale d'Autorisation de programme de 367 milliards de dinars pour les deux volets gaz et électricité. Ce taux est évidement très loin des ambitions de l'ancien wali, Mohamed Hattab, qui a tablé sur un taux de 87% à fin 2018.
Selon la communication du premier magistrat de la wilaya, l'administration a pratiquement fini avec les oppositions des citoyens, au nombre de 274, hormis quatre qui persistent. Ces derniers concernent des projets de gazoducs de 16 pouces Freha (Tizi Ouzou)-Tifra (Béjaïa) sur 51 kilomètres, de 8 pouces, qui passe à travers les communs d'El Flay, Tibane, Akfadou, Tinebdar et Melbou, le programme de réhabilitation du gazoduc principal qui alimente la wilaya et la conduite vétuste de 20 pouces Beni Mansour-Béjaïa, sur 92 km, réalisée en 1978 et bloquée par une opposition depuis 2005.
La consistance des projets de gaz «différés», depuis la chute des prix du pétrole en 2014, est importante, vu qu'elle prive pas moins de 56 226 foyers de bénéficier du gaz. Ainsi, des dizaines de projets au profit de milliers de citoyens sont gelés.
On comptabilise plus de 21 programmes gelés, dont 11 ont été confiés à des entreprises, à savoir 52 kilomètres de réseaux de distribution au profit de 22 243 foyers issus des communes de Béni Mlikeche, Toudja, Tamokra, Feraoun, M'cisna, Oued Ghir, Ait Smaïl et Amizour. Aussi, 10 projets de réseaux de transport de gaz et QLS ont été gelés depuis 2005. Ils concernent 13 230 familles des communes d'Ighil Ali, Toudja, Sidi Aïch, El Kseur, Adekar, Kherrata, Draâ El Gaïd, Chellata et Béjaïa, en plus des DP Gaz des quartiers et lotissements sociaux (QLS) des villes de Melbou, Souk El Tenine et Béjaïa.
A cela s'ajoutent des communes non comprises dans ces différents programmes, comme la localité de Derguina et celle de Taskeriout, qui réclament un réseau de transport de 10 km et un réseau de distribution de 210 km. Cela n'a pas empêché le ministre, qui a prononcé un discours aux relents de valorisation des «réalisations» du président de la République, de défendre son administration, imputant les raisons du faible taux de pénétration en gaz naturel et des blocages seulement aux oppositions.
Pour les communes de l'est, dont Taskeriout, Derguina et Aït Smaïl, qui n'ont pas bénéficié d'inscription de projets et dont une opposition empêche le passage de gaz au niveau d'Aokas, une solution a été dégagée. Ces localités seront alimentées après la réalisation d'un réseau de transport venant des frontières de Sétif, dont elles sont limitrophes, sur une dizaine de kilomètres, qu'il faudra inscrire pour ces communes qui totalisent plus de 20 000 foyers non alimentés.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 17/02/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Nouredine Douici
Source : www.elwatan.com