Algérie

Rabhi passe à l'offensive en soutien à ses confrères


Face à la défiance du peuple, le gouvernement semble lâcher du lest, mais pas totalement. Sa résistance actuellement ne fait qu'exalter la grogne populaire. Des signes d'un gouvernement en échec.Ces derniers font face régulièrement à un acharnement des manifestants qui les contestent et les empêchent d'accomplir leur mission. Commentant cette nouvelle forme de protestation, le ministre de la Communication, également, porte-parole du gouvernement, Hassane Rabhi, a estimé, hier, en exergue de la réunion du Conseil des ministres, que « les ministres qui étaient en déplacement dans certaines wilayas ont été chahuté et chassé par un groupe de personnes sous influence, facilement manipulable », qualifiant ce comportement d'« irrationnel et qui ne sert pas à améliorer le quotidien du citoyen et répondre à ses besoins ». Défendant ses confrères, il revient, une fois de plus, à imputer aux médias et aux réseaux sociaux le détournement de l'opinion publique. Selon lui, il sont à « l'origine de ce mouvement » et les accusent de « vouloir l'induire en erreur ». Hassane Rebahi s'est alors interrogé en cas de blocage des projets structurels et institutionnels, sur l'impact de cet acte sur la vie économique du citoyen. « Qui va l'approvisionner en pain et en lait ', exclama-t-il. En réponse à sa question, il a estimé que « ces ministres sont de la fonction publique, installés pour servir l'intérêt public et mettre en ?uvre la politique du gouvernement », saluant ainsi tout le courage et les efforts émis par eux afin d'accomplir leur mission en dépit des obstacles rencontrés et de la « délicatesse de la situation politique du pays ». Le porte-parole du gouvernement a précisé dans son discours qu'«il est inconcevable d'interrompre la relation de l'institution ministérielle avec le citoyen. Cette rupture pourrait provoquer des défaillances et des dysfonctionnements institutionnels irrévocables ». Faisant partie de ce nouveau gouvernement énergiquement contesté par la population, le ministre de la Communication, Hassane Rebahi se dit ahuri par la réaction exagérée des citoyens à l'égard du gouvernement de Bedoui. « Le choix des ministres n'a pas été fortuit. Ils sont tous des cadres compétents qui ont rejoint le gouvernement, répondant à l'engagement de servir leur pays, qui a besoins de leurs expériences pour gérer les institutions de l'Etat ». Il a rappelé, à cet effet, que « le gouvernement actuel est provisoire, installé temporairement pour poursuivre la mise en ?uvre des projets de l'Etat », précisant que « chaque ministre est responsable de son secteur et devrait veiller à son bon fonctionnement de moins jusqu'à l'installation d'un nouveau gouvernement. Notre devoir est de servir notre nation », a-t-il renchéri. Reste à convaincre le citoyen algérien qui ne décolère pas depuis deux mois, déterminé à démanteler tout le gouvernement, dont Noureddine Bedoui, le premier ministre figurant en première ligne. Ce dernier muré dans son mutisme et faisant fi de toutes les revendications populaires. Il ne s'est pas exprimé depuis deux semaines suivant la nomination de son gouvernement et n'ose défendre sa légitimité contestée par le peuple.
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