Algérie

rabbin Ephraïm (Le cimetière israélite de Tlemcen, par M. Weil,.... 1881)



rabbin Ephraïm (Le cimetière israélite de Tlemcen, par M. Weil,.... 1881)
Voici ce qui est inscrit sur la pièrre Tombale du RAB DE KBASSA
à Tlemcen(déchifré en 1881)
« C'est ici la tombe de celui qui était notre orgueil, notre
force, la couronne de notre tête, la lumière d'Israël, notre
maître, versé dans les choses divines, renommé dans son
siècle, faiseur de miracles, le maître de cet endroit, le grand
rabbin Ephraïm Ankowa.
Que son mérite nous protège, qu'il protège tout Israël!
C'est une tradition de nos pères qu'il mourut en Tannée
202 (1442), et il nous a été révélé dans un songe que ce fut
le 1er Kislew. Aujourd'hui mardi, le 6e jour de Tisri de
l'année 609 (1849), sa tombe a été réédifiée. Des hommes,
notables dans la communauté ont reconstruit ce monument
en l'honneur du rabbin. Que son mérite les protège;
qu'il protège tout Israël? que son mérite soit pour Dieu un
motif de mettre fin à nos malheurs et de nous envoyer bientôt
le Messie ! Amen ! ainsi soit-il !
La légende de ce rabin rapporte que faisant partie des exilés qui quittèrentl'Espagne à la suite des persécutions dirigées contre les
Israélites (2), il entra à Tlemcen monté sur un lion ayant un serpent pour licou (i). Il trouva ses coreligionnaires
demeurant hors de la ville, à Agadir, ceux-ci n'ayant pas
le droit de séjourner dans l'endroit même où résidait le
souverain.
La fille du prince étant tombée dangereusement malade,
on eut recours, naturellement, mais sans résultat satisfaisant,
à l'art de tous les médecins. On s'en rapporta enfin,
sur lé conseil des amis du prince, à la science du rabbin et
au miracle qu'il devait opérer. Notre docteur rendit bientôt
la santé à la jeune fille et le bonheur à son père. Celui-ci,
comme témoignage de sa reconnaissance, accorda aux
Israélites l'autorisation de s'établir dès lors dans l'intérieur
de la ville et dans le lieu même de sa propre résidence.
, Il est probable, d'après nous, qu'à la suite d'un bienfait
de ce genre dont Ankowa gratifia ses nouveaux compatriotes^
ceux-ci, dans l'exaltation de leur enthousiasme et voyant
sa puissance et son influence, en firent un opérateur de miracles
et le considérèrent comme un homme divin. C'était
un miracle pour eux que de pouvoir demeurer avec ceux
qui les appelaient Djifa-ben-djifa.
Il faut noter que les juifs,effectuent toujours le pélérinage de ce Rabin vénéré des siens(parfois discrètement)


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