Algérie

Rabat sous pression



Rabat sous pression
Le rapport que doit remettre l'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, au Conseil de sécurité après sa visite dans la région sera rendu public le 11 avril.Une reprise des pourparlers directs entre le Maroc et le Front Polisario se profile alors que la question du respect des droits de l'homme dans les territoires occupés du Sahara occidental est sous les feux de l'actualité. Les Marocains qui font un pas en avant et deux pas en arrière seraient contraints par leurs alliés traditionnels (France, Etats-Unis) de reprendre les négociations a indiqué le président de l'Assemblée nationale sahraouie, Khatri Addouh. «Le Maroc fait l'objet de pressions de la part de ses pays amis pour la levée de ses réserves sur la reprise des négociations. Ils lui ont expliqué que son inflexibilité et sa position négative conduirait à une réaction de l'ONU qui le pointerait du doigt comme un facteur bloquant dans la poursuite du processus comme ils l'ont fait en 2006», a révélé le responsable sahraoui dans une déclaration à la presse en marge des manoeuvres militaires organisées par l'Armée de libération sahraouie. Le pouvoir marocain serait-t-il disposé à reprendre langue avec les négociateurs sahraouis' «Depuis deux mois, le Maroc semble avoir levé ses réserves sur une éventuelle reprise des négociations y compris les contacts directs avec la partie sahraouie», a assuré le président de l'Assemblée sahraouie qui a confirmé qu'un nouveau round de négociations pourrait se tenir au mois de mai (lire l'Expression du 29/03/2015).«L'Envoyé personnel du secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU) pour le Sahara occidental, Christopher Ross, s'est déplacé dans la région pour consulter les deux parties sur un probable round de négociations directes en mai prochain, sous la houlette de l'ONU» a confirmé Khatri Addouh. Le président du Conseil sahraoui a rappelé que «les négociations, qui sont une partie de la lutte pour l'indépendance, se sont arrêtées depuis avril 2012 suite à la proposition marocaine qui suggérait l'autonomie comme base du dialogue» a t-il expliqué. Pourquoi' La proposition du Maroc était «inacceptable pour les Sahraouis, Etat et peuple» a souligné le président de l'instance législative sahraouie qui a tenu à préciser que les autorités sahraouies «ne sont pas contre le principe de rencontrer la partie marocaine en vue d'une solution qui garantira le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination.».Le négociateur en chef de la délégation sahraouie a annoncé que le Front Polisario ne posait aucune condition préalable pour s'asseoir autour de la table des négociations avec les Marocains. Khatri Addouh a déclaré par contre s'attendre «à avoir des garanties de la part du Conseil de sécurité de l'ONU qui s'apprête à discuter de la question sahraouie à la lumière du rapport de Ross qui sera rendu public le 11 avril prochain». «Nous insistons sur la responsabilité de l'ONU quant à l'accélération de la mise en oeuvre de la décolonisation du Sahara occidental telle que décrétée par ses propres instances», a affirmé le responsable sahraoui qui a rappelé que «douze rounds de négociations ont eu lieu entre 2007 et 2012». Quatre rounds de négociations directes se sont tenues à Manhasset, une banlieue de New York aux Etats-Unis, entre Marocains et Sahraouis à partir du mois de juin 2007 jusqu'au mois de mars 2008 sans aucune avancée pour trouver une solution au conflit du Sahara occidental. Elles ont été supervisées par le Hollandais Peter Van Walsum avant que ne lui succède en janvier 2009 l'Américain Christopher Ross en tant qu'envoyé spécial de l'ONU pour le Sahara occidental.




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