Algérie

Rabat revient à la charge



Plainte contre l’ambassade d’Algérie à Madrid Le gouvernement marocain fait une nouvelle fois diversion à son échec diplomatique cuisant de faire adopter son plan annexionniste du Sahara Occidental, en jetant la pierre à l’Algérie à travers ses relais.   La plus royale des associations marocaines, l’ASM, vient de déposer une plainte auprès du tribunal de Malaga en Espagne contre les services de sécurité algériens en Espagne et contre l’ambassade d’Algérie à Madrid. Motif? «L’association le Sahra marocain» les accusant d’être «les commanditaires» de soi-disant agressions perpétrées ces derniers jours contre son président Mohamed Reda Taoujni ainsi que de menaces et intimidations. Dans son communiqué rendu public hier, l’ASM soutient qu’un juge sera désigné dans «les prochains jours pour suivre cette affaire». L’association pousse son outrecuidance jusqu’à annoncer que son président prétendument «agressé», accompagné de deux autres membres et de deux avocats, se déplaceront à Alger dans «les prochaines semaines pour, d’abord, essayer auprès des autorités compétentes algériennes de comprendre pourquoi tant de haine envers l’ASM et essayer d’expliquer (leur) bonne foi». Elle soutient également qu’elle dispose du soutien et «la collaboration d’avocats algériens» qui auraient selon le communiqué exprimé leur disposition à soutenir la démarche de l’ASM pour le dépôt d’une plainte similaire à celle déposée à Malaga auprès du tribunal d’Alger. L’ASM prétend ainsi dans son communiqué, qu’à deux reprises, en juin et septembre 2005, ses délégations «ont été maltraitées puis expulsées dès leurs arrivées en Algérie où elles comptaient accomplir une mission humanitaire vers les camps de Tindouf dans le Sahara algérien». Aussi, avance-t-elle, une autre délégation de l’ASM s’était rendue au mois de septembre 2005 à l’ambassade algérienne à Madrid pour demander «de manière civilisée le pourquoi de cet acharnement incompréhensible et inadmissible envers l’ASM de la part d’un «pays frère» et a été menacée par le chargé des affaires politiques en criant à haute voix: «Ne nous sous-estimez pas... Vous allez voir...», avant d’être expulsée de l’ambassade. En tout état de cause, cette association, connue pour être un appendice de la DST marocaine, se drapant derrière les oripeaux des «aides humanitaires», participe à sa manière dans la campagne grossière et ininterrompue du Makhzen contre l’Algérie. La preuve? Cette «sortie» médiatique de «l’ASM» coïncide curieusement avec les allégations du gouvernement marocain sur de prétendus incidents qui auraient eu lieu dans les camps de réfugiés de Tindouf. En effet, dans une lettre diffusée vendredi à Rabat par l’Agence marocaine de presse MAP, le gouvernement marocain a demandé au Haut commissariat de l’Onu aux droits de l’Homme de mener une enquête sur une «répression» de manifestants sahraouis par le Polisario à Tindouf. La MAP avait indiqué jeudi que des incidents ont eu lieu «mardi dans le camp du 27 février» à Tindouf quand Habbadi Ould Hmimed a été «agressé» par un policier, Taleb Ami Addiya. Or, le Polisario, par la voix de M’hamed Khedad, a démenti hier que des incidents aient eu lieu et se dit prêt à une enquête du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR) de l’Onu. «Nous sommes prêts à accueillir dès aujourd’hui une délégation du HCR pour s’enquérir des allégations mensongères du Maroc», a-t-il affirmé à l’AFP. M. Khedad défie en revanche le Maroc d’accepter une enquête sur les droits de l’Homme sur tout le territoire du Sahara Occidental...


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