Rabat et Bruxelles entament des négociations pour un accord de libre-échange

Le Maroc et l'Union européenne (UE) ont entamé lundi à Rabat des négociations pour un accord de libre-échange global, complet et approfondi (Aleca), qui seront suivies d'un second round à la fin juin à Bruxelles, a annoncé la Délégation de l'UE.
L'objectif de ces négociations est de "revaloriser" l'accord d'association (2000) entre les deux parties et d'"approfondir les relations commerciales existantes dans toute une série de domaines qui ne sont pas encore couverts, tels que les services et les marchés publics", a précisé la délégation dans un communiqué reçu par l'APS.
Selon la même source, l'accord devrait "permettre de mieux protéger les investissements et les nouveaux engagements en matière de concurrence et de droits de propriété intellectuelle". Les négociateurs chercheront à simplifier les procédures douanières et à alléger les barrières commerciales", ajoute-t-on.
L'Aleca constituera "une étape importante vers l'intégration progressive de l'économie marocaine dans le marché unique de l'UE, en supprimant les obstacles aux échanges à la fois aux frontières et au-delà de celles-ci" et permettra "d'approfondir" l'intégration en procédant à un rapprochement entre les exigences commerciales, les normes industrielles, les réglementations techniques et les mesures relatives à la santé végétale et animale en vigueur au Maroc et la législation de l'UE".
Selon le quotidien marocain "Les inspirations Eco" citant des sources de la délégation européenne, le cadre de discussions "va durer des mois et des mois" et qu'il "ne faudrait s'attendre à aucun message politique à l'issue de ce premier round".
Le journal note que "certains acteurs économiques ne manquent pas de pronostiquer un terrassement des entreprises marocaines qui devront par leurs petits moyens, faire face à la concurrence des grands groupes européens, avec pour résultat, un déficit d'activité qui aggravera le taux de chômage".
Les négociations pour l'Aleca ont été lancées le 1er mars dernier lors de la visite effectuée à Rabat par le président de la Commission européenne (CE), l'espagnol José Manuel Barroso, rappelle-t-on.
La CE avait obtenu le feu vert pour ouvrir des négociations en vue d'accords de libre-échange approfondis et globaux avec l'Egypte, la Jordanie, le Maroc et la Tunisie en décembre 2011.
Le Maroc est le premier des quatre pays à entamer ces négociations.