Algérie

Rabah Saâdane: Les dessous d'une démission



Rabah Saâdane a fini par jeter l'éponge alors que juste après  le nul concédé devant la Tanzanie (1-1), il affirmait qu'il ne démissionnera pas. Il avait même promis que l'équipe allait s'améliorer. Coup de théâtre, Saâdane prend une autre décision quelques heures plus tard, celle de se retirer. Ceux qui avaient soutenu jusque-là Saâdane lui ont signifié qu'il fallait se retirer, d'autant plus que le public de Blida, au même titre que celui du 5-Juillet, s'en est pris à l'entraîneur national. C'est ainsi que Saâdane, qui était vénéré il y a une année, est devenu la cause des échecs de l'équipe nationale. Son départ était inévitable afin d'atténuer le courroux des supporters. Toutefois, il serait maladroit d'accabler Saâdane à qui des bains de foule et des accueils chaleureux étaient réservés là où il se déplaçait. L'histoire retiendra quand même qu'il a qualifié l'équipe, à deux reprises, au Mondial, sans parler de son palmarès avec les clubs.

Raouraoua jamais convaincu par Saâdane

Il faut rappeler que Saâdane a été imposé à la FAF, après le Mondial sud-africain, ce qui avait amené Raouraoua à le reconduire contre son gré.       Il faut aussi rappeler que Raouraoua n'a jamais été convaincu par Saâdane. A la CAN-2004 en Tunisie, Raouraoua avait critiqué Saâdane de manière virulente. A son retour à la FAF, Raouraoua avait trouvé Saâdane en poste déjà. Les tentatives de son limogeage avaient échoué dans la mesure où les résultats ou plutôt la chance était du côté de Saâdane.       Saâdane devait être limogé en 2009, après le match contre le Rwanda, puis après le match contre l'Egypte au Caire et enfin après la rencontre contre le Malawi à la CAN-2010.     Constatant qu'il y avait une opposition quant au limogeage de Saâdane, Raouraoua a tenté de renforcer le staff technique, ce que le coach national avait refusé.

 Il s'agissait en fait d'une guerre froide entre Raouraopua et Saâdane qui affichaient une entente de façade. En dernier, la chance n'a pas accompagné Saâdane et les deux derniers résultats de l'équipe nationale ont sonné le glas pour lui.

Un délai de grâce pour le futur entraîneur national

A la FAF, on évoque avec insistance le recrutement d'un entraîneur étranger de renom. On avance même que Raouraoua dispose d'une liste d'entraîneurs avec lesquels il est toujours en contact. «L'entraîneur devant remplacer Saâdane est prêt. C'est une question de temps», révèle-t-on à la Fédération. Aussi, au vu du standing de l'équipe nationale qui est mondialiste, un grand entraîneur est requis.    En d'autres termes, un entraîneur de renom, c'est un salaire de 50.000 euros minimum, indique-t-on à la FAF où on rassure que la situation financière de la Fédération permet de s'attacher les services de techniciens jugés «onéreux». Le nouvel entraîneur bénéficiera d'un délai de grâce et même si les résultats ne suivront pas, cela sera mis sur le dos de la prise de contact entre le nouveau coach et les joueurs. Or, les deux points perdus à Blida contre la Tanzanie pèseront lourd dans le décompte final. En définitive, ce sera la faute à Saâdane au cas où l'équipe ne se qualifierait pas à la CAN-2012. S'agissant des noms avancés pour remplacer Saâdane, à la FAF on reconnaît qu'en Algérie Saâdane reste le meilleur entraîneur pour le moment. Autrement dit, la Fédération n'engagera pas un technicien algérien. Pour ce qui est de Abdelhak Benchikha, à la FAF on explique que ce dernier a des échéances à préparer avec l'équipe nationale A', qualifiée au championnat d'Afrique des nations (CHAN) au Soudan (2011) ainsi que l'équipe nationale des espoirs qui disputera les qualifications aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Aussi, à la FAF on rappelle que c'est Raouraoua qui avait refusé de renouveler le contrat de Benchikha à la tête de l'équipe nationale des espoirs en 2004.

 En ce sens, Benchikha pourrait être appelé à la rescousse en dernier recours. Quant au nom d'Alain Michel qui est avancé, à la FAF on précise que l'actuel entraîneur du MC Alger n'a jamais pris en main une sélection nationale et il serait hasardeux de lui confier l'équipe d'Algérie qui est mondialiste. «Alain Michel pourrait intégrer la future direction technique nationale du fait de son bagage universitaire en matière de formation et de développement dans le football», explique-t-on encore.

 A la Fédération on est convaincu de la nécessité de recruter un entraîneur de renom à même de relancer l'équipe nationale. «Les joueurs sont mondialistes. Ils s'étaient mesurés à l'Angleterre et aux Etats-Unis. Il est donc difficile pour eux de redescendre aussi bas et livrer des matches contre des équipes qu'ils considèrent d'un niveau faible.

 Le problème de l'équipe nationale se situe au niveau psychologique», indique-t-on à la FAF, relevant que la même équipe qui s'est qualifiée au Mondial n'est pas arrivée à battre le Gabon et la Tanzanie. L'autre argument avancé par la FAF concernant le recrutement d'un technicien étranger consiste en les trois grands clubs algériens qui sont drivés par des entraîneurs étrangers, à savoir la JS Kabylie, l'ES Sétif et le MC Alger.




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