Algérie

Rabah Madjer face à la presse :



Rabah Madjer face à la presse :
Plutèt à son aise Rabah Madjer lors de sa conférence de presse, jeudi au CTN/FAF de Sidi Moussa, quelques minutes après son installation officielle à la barre technique des Verts où il entame sa troisième expérience en 23 ans avec comme objectif de qualifier l'EN à la CAN-2019 durant laquelle il se fixe d'atteindre au moins les demi-finales.Feignant ignorer toutes les critiques qui lui étaient adressées au lendemain de l'annonce faite par des «sources proches de la FAF» affirmant qu'il est le successeur de l'Espagnol Lucas Alcaraz, Rabah Madjer a répondu pratiquement à toutes les questions sauf celles lui rappelant ses critiques envers quelques-uns de ses prédécesseurs ainsi que des footballeurs algériens évoluant en Europe. Sans polémiquer, avec quelques sourires et des boutades, Madjer a donné l'air de quelqu'un de confiant, serein et certain de réussir à redonner au football algérien, à l'équipe nationale particulièrement, son lustre d'antan. «La sélection traverse une grave crise. Ce changement est nécessaire et je l'espère sera en bien. Ma mission sera difficile mais pas impossible. Il y a un bel avenir qui nous attend», assure l'homme à la talonnade magique. Rappelant le diagnostic de ceux qui l'ont précédé au poste, ainsi que la plupart des observateurs, à savoir que l'EN est atteinte d'un problème d'ordre psychologique, Rabah Madjer a confié qu'il avait les compétences pour emmener les Verts vers les sommets. Et d'admettre que malgré ses deux malheureuses premières expériences, il garde la foi pour réaliser ce dont le peuple attend de son équipe. «Je sais que je ne fais pas l'unanimité et que je fais l'objet de critiques sur ma désignation mais je ne prête pas trop attention à ces choses. Je suis assez fort pour accepter ces critiques. Je peux réussir comme je peux échouer, l'erreur est humaine. Maintenant, je dois capitaliser ma précédente expérience pour essayer de rebâtir sur de bases solides cette équipe nationale», explique celui qui entend profiter des expériences de ses proches collaborateurs pour accélérer la cadence des chantiers de reconstruction. «Juste après avoir été contacté par le président de la Fédération Kheïreddine Zetchi pour diriger la sélection, j'ai aussitôt pris attache avec Ighil et Menad pour leur demander de m'aider dans cette mission, ils n'ont pas hésité un instant pour dire oui et c'est tout à leur honneur. Ensemble, nous allons travailler d'une manière complémentaire et collégiale», fait-il savoir sous le regard consentant de ses assistants.
«Battre le Nigeria est une affaire d'honneur»
Même s'il reconnaît que la prochaine sortie officielle de l'équipe, le 10 novembre prochain à Constantine face au Nigeria n'est pas sa «priorité» Madjer ne manque d'interpeller ses «gladiateurs» (Ighil a, lui, évoqué les «guerriers») à faire preuve de sacrifices pour s'imposer face au premier représentant africain en Russie. «Battre le Nigeria est une affaire d'honneur. C'est vrai que c'est un match qui tombe mal pour nous, mais nous n'avons pas le droit de le négliger», confirme le nouvel entraîneur national qui se projette déjà sur la CAN-2019 où «il faudrait montrer ce dont l'équipe d'Algérie est capable».«Je me suis entendu avec le président de la FAF Kheïreddine Zetchi sur l'objectif de mener l'équipe nationale au dernier carré de la CAN-2019 au Cameroun, dans le cas où cet objectif sera atteint mon contrat sera automatiquement prolongé au-delà de 2019 et notre prochain objectif sera les qualifications de la Coupe du monde 2022», a ajouté l'ancienne vedette de Porto. Et s'il venait à échouer dans sa quête d'atteindre le carré d'AS au Cameroun ' A cette perspective, Madjer tranche par une réponse pleine d'humilité : «Je me retirerais sans faire de vagues», a-t-il promis. Et pour réaliser son rêve, sa revanche sur le sort, l'histoire et ses détracteurs, Madjer promet aussi de faire la part des choses dans la gestion du sempiternel «conflit» locaux-expatriés. A ce sujet, il semble diamétralement opposé au projet de son président, Kheïreddine Zetchi, qui compte tout révolutionner. «Je ne vais pas faire de révolution et chambouler l'équipe. Il faudra être très intelligent dans la gestion du groupe par rapport à l'âge. Le remplacement d'un joueur par un autre doit se faire sans le sentir. J'ai suivi la sélection, je connais ses points faibles et ses points forts», rappelle-t-il. Et de répondre fermement à ceux qui croient qu'il était opposé à la venue en sélection des footballeurs issus de l'émigration : «Je choisirai les meilleurs, qu'ils évoluent en Algérie ou à l'étranger. Mahrez, Slimani et Bentaleb avaient des problèmes avec l'ancien entraîneur. Tout ça est derrière nous», précise le revenant sélectionneur. Un homme avisé qui avertit qu'il quitterait ses fonctions en cas d'ingérence. «Je n'accepterai jamais ce genre de comportements. Aucun joueur ne nous sera imposé par qui que ce soit, quitte à perdre mon poste», met-il en garde en guise de conclusion.


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