Algérie

Quitus pour Ouyahia



Quitus pour Ouyahia
Le projet de plan d'action du gouvernement a obtenu, sans aucune surprise, le quitus des deux chambres parlementaires. Après son adoption lundi dernier par les députés de la chambre basse, c'était hier au tour des membres du Conseil de la nation d'approuver le document de l'Exécutif. Une motion de soutien au plan du gouvernement a ainsi été signée par la majorité des sénateurs. Néanmoins, avant cela, le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a répondu durant un peu plus d'une heure aux interrogations des membres du Sénat portant essentiellement sur les questions d'ordre local, sectoriel et général. Sur le volet économique, le Premier ministre a tenu à démentir de manière formelle le recours à des opérations de privatisations douteuses. « Je tiens à préciser que le dossier des privatisations est géré par une commission spéciale et de ce fait je ne peux pas passer sous silence les remarques concernant une soi-disant opération douteuse, car il y va de la crédibilité de l'Etat algérien », a expliqué M. Ouyahia en demandant à ceux qui détiennent des dossiers dans ce sens d'en apporter la preuve. « Nous sommes disposés à écouter les personnes qui ont des dossiers sur ce sujet. Si dossier il y a bien sûr », a lancé le chef de l'Exécutif. Par ailleurs, le Premier ministre a révélé la liste des entreprises publiques jugées performantes et que l'Etat est disposé à relancer la production et à les maintenir sur le marché. Il s'agit de Saidal (dans le domaine de la santé) et du Complexe moteur et tracteur et de l'équipement de Sidi Bel Abbès. « Les dossiers de ces entreprises sont sur le bureau du gouvernement.Nous pensons que s'il faut réduire la facture de l'importation, notamment celle du médicament, il est impérativement nécessaire d'aider ces entreprises à relancer leurs productions », a affirmé M. Ouyahia. S'agissant des crédits accordés par les banques aux chômeurs dans le cadre du fonds de garantie de l'Ansej, le Premier ministre a soutenu que le capital du Fonds est passé de 10 à 20 milliards de dinars pour dépasser 50 milliards de dinars actuellement. Dans le même chapitre, le chef de l'Exécutif regrette que l'investissement se concentre uniquement dans les grandes villes, occultant ainsi les zones éloignées, ce qui ne favorise pas la lutte contre le chômage et le développement de ces régions. « La concentration des investissements dans les grandes wilayas pourrait inciter l'Etat à retirer tout soutien ou encouragement en faveur des projets d'investissement dans les wilayas ayant bénéficié d'un grand nombre de ces projets, notamment Annaba, Oran, Alger et ses environs », a averti le Premier ministre. Revenant sur la polémique autour du programme de locaux à usage professionnel destinés aux jeunes chômeurs, il a appelé les responsables à construire ces locaux à l'intérieur des villages et des villes afin de faciliter les activités des jeunes. Il a déploré le fait que sur les 150 000 locaux prévus dans le cadre du précédent quinquennat, seuls 90 000 ont été réalisés et 25% seulement distribués, imputant cela à « des comportements visant à entraver le cours des choses ».« Cette question sera examinée et des mesures seront prises pour que tout un chacun assume ses responsabilités et renonce aux comportements qui entravent l'avancement des programmes », a t-il menacé. S'agissant de l'emploi, M. Ouyahia a soutenu que l'étude des dossiers de demande de crédits destinés à l'emploi des jeunes n'est pas du ressort des banques, comme le prétendent certains cercles, mais d'autres structures, ajoutant qu'en cas d'avis favorable, la banque doit accorder le crédit sans procéder à une deuxième étude. Il fera remarquer que des facilités ont été accordées à ces structures chargées de remettre les dossiers acceptés aux banques, soulignant qu'il ne s'agit pas là « de gaspillage d'argent ou de comportement préélectoral » mais « d'un traitement progressif et d'une amélioration de la gestion des affaires du pays ». Concernant l'agriculture, Ouyahia a promis que le soutien de l'Etat à ce secteur sera illimité et sous toutes les formes, car, selon lui, les enjeux économiques consistent notamment en l'emploi et la sécurité alimentaire.


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