Algérie

Quid du surendettement des ménages ' Economie : les autres articles


Quid du surendettement des ménages '                                    Economie : les autres articles
Bien qu'un million d'emprunteurs soient endettés auprès des banques dans le cadre du crédit immobilier, «le phénomène du surendettement, élargi et menaçant n'existe pas en Algérie», estime Abderrahmane Benkhalfa, ancien délégué général de l'ABEF (association des banques et des établissements financiers).
Depuis 2009, les banques ne font plus de crédits à la consommation, alors que pour le crédit immobilier, «les banques ne connaissent pas de situation de défaillance», affirme M. Benkhalfa. Selon lui, le taux de créance non remboursée est «le plus faible dans le portefeuille des banques». En effet, selon une source bancaire «les emprunteurs qui ont des difficultés en matière de remboursement se situent autour de 3,5% à 4%». Il faut savoir que l'encours des crédits au ménage ne représente que 5% du stock des crédits à l'économie.
L'endettement est «encore sain parce qu'il touche essentiellement l'immobilier, alors qu'avant il touchait le crédit à la consommation», estime M. Benkhalfa.
Le fait qu'il y ait une évolution du crédit immobilier (le nombre de crédits accordés en 2011 par la CNEP ont augmenté de près de 25%) permettrait de dire que l'augmentation des revenus «n'a pas causé un emballement de la consommation des autres produits, mais en réalité la tendance est partagée», selon notre interlocuteur. Le niveau de l'inflation atteint ces derniers mois suggère, en effet, une forte demande causée par un accroissement de la masse monétaire en circulation, comme l'avaient prévu certains économistes au lendemain des augmentations de salaires accordés par le gouvernement. L'entrée en vigueur des nouveaux régimes indemnitaires a augmenté la masse salariale des fonctionnaires de plus de 150% entre 2008 et 2012. Une consommation excessive entraîne parfois des fins de mois difficiles, surtout pour les revenus moyens.
Pour s'en sortir, certains cumulent les emplois en travaillant dans le public la journée et chez le privé le soir. D'autres salariés (dans le privé ou le public) se lancent même dans les activités libérales en créant des agences immobilières notamment.
Selon la dernière enquête de l'ONS sur l'emploi des ménages, 63% des travailleurs non affiliés à la sécurité sociale, 37% des affiliés et plus de la moitié des salariés permanents exercent une activité secondaire.
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