Algérie

Quid du pluralisme politique en Algérie '



Quelle est l'aspiration fondamentale de la classe politique en Algérie et quel est son devenir ' Voilà la question qui tourmente l'opinion publique. A l'origine, il y avait cette ruée massive vers la création de partis politiques, un agrément, un cachet humide et un cartable et le tour est joué et sans ancrage dans la société. Grand ennui pour le pluralisme. Une profonde insatisfaction à la démocratie qui au fur et à mesure a érodé ce processus. Des politiques aux oreilles desquels avait ressenti le tocsin de remplir la place publique pour du folklore et qui avaient rêvé de la chevauchée fantastique du pluralisme en étaient réduits, devant leur incompétence et astreint à arpenter l'asphalte quotidien de leur médiocrité, mieux de leur errance à gauche et à droite pour ne rien prouver. C'est ainsi que l'éclosion de la subjectivité, la libération du champ politique, la créativité intellectuelle et politique qui paraissaient aujourd'hui comme la substance même de la démocratie offerte à la société algérienne, ne sont que l'envers d'un paysage prosaï- que, férocement indifférent à la montée de l'aspect politique, démocratique et des aspirations populaires en cette noble direction. C'est cette douleur socio-politique du moment qui a fondé cette situation morose et tonique à la fois. Voilà un mythe dégonfl é, celui de la synchronisation des efforts nationaux pour le bien politique, économique, social et culturel de la société algérienne. La classe politique dès sa naissance n'était pas une, mais divisée sur elle-même à un point insoupçonnable pour ses acteurs, ses militants comme pour son environnement. Et c'est pourquoi toute interrogation sur cette scène politique ne peut que provenir de cet immense espoir trahi ici est là et plus que jamais défini comme le mal qui ronge l'âge nouveau de la reconstruction nationale. En effet, d'aucuns tentent un passé qui planterait encore ses dents aigues dans la pulpe du présent. L'aventure politicienne adoptée par la majorité et l'opposition, le discours creux et souvent trompeur, l'oubli du soi-national et par conséquent des défis à affronter ensemble sont l'holocauste négatif et pervers de ce paysage politique partisan en vogue, plutôt qu'un douillet climat socio-politique contagieux. C'est à partir de la question elle-même une théorie de crise sans fin, c'est-à-dire la prolongation de l'ennui.




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