Algérie

Quid des collisions avec les animaux sur les routes '



Les collisions avec le gibier ou tout animal domestique représentent un taux appréciable dans les zones rurales et sahariennes et causent des dégâts inestimables aux automobilistes et aux assurances.La part des dommages et des collisions des automobilistes avec le gibier ou tout animal domestique n'a jamais été quantifiée par les assureurs, comme elle n'a jamais constitué un sujet de débat en termes de prévention et de sensibilisation. Pourtant, dans les zones rurales et sahariennes, comme dans les zones urbaines où le taux de collision est infinitésimal, ces collisions sont courantes de jour comme de nuit. Les automobilistes, eux, se limitent à rembourser le prix au propriétaire, si propriétaire existait, ou quittent les lieux pour déclarer le sinistre avec véracité des faits ou encore en recourant à de fausses déclarations en simulant avec une connaissance un constat d'accident qui donne droit à une expertise, et par ricochet, à un règlement du sinistre conformément aux normes contractuelles.
Pourtant, l'automobiliste est protégé par la loi, d'autant que des plaques de signalisation routière sont installées sur l'ensemble du réseau routier pour signaler la présence d'élevages, d'animaux sauvages ou encore de caravanes. Du coup, le propos est avant tout de savoir qu'elles seraient les premières démarches nécessaires que l'automobiliste devrait entamer pour se protéger et recouvrer ses droits, notamment s'il s'agit d'un accident corporel.
Les conseillers en assurances estiment que dès la collision avec un animal ayant entraîné des dommages matériels ou corporels, et quelle que soit la route ou l'autoroute, il faudra, sur place, alerter la Gendarmerie nationale (1055), la police (1548) ou encore la Protection civile (14). L'alerte lancée, l'automobiliste devra ensuite informer immédiatement son assureur (numéro vert) qui expliquera la démarche à suivre, et si ce genre de sinistres figurait sur le contrat d'assurance qui permettrait de prendre en charge le dépannage. Quant à l'indemnisation, deux possibilités, seulement deux, sont possibles. "Soit l'assuré est indemnisé seulement pour les dommages corporels s'ils entraînent une hospitalisation de 7 jours ou plus, suivie d'une incapacité temporaire de travail d'au moins un mois ou d'une incapacité permanente au taux minimum de 10%", estiment les experts en assurances, "soit lorsque le propriétaire présumé de l'animal responsable de l'accident n'est pas assuré ou plus couramment parce que l'animal sauvage n'a pas de propriétaire puisqu'il n'appartient à personne et qu'un responsable n'a pu être désigné". La deuxième possibilité, à savoir se faire indemniser par l'assureur. Mais, estiment les experts, "l'assurance responsabilité civile automobile (RC auto), la seule obligatoire, n'assure que les dommages causés aux tiers par l'automobiliste et aux passagers. Elle n'indemnise donc pas les dégâts matériels ni les dommages corporels provoqués par le gibier et non pris en charge". Autrement dit, expliquent ces experts, c'est l'assurance responsabilité civile du responsable désigné (c'est à la victime de le trouver) qui intervient.
À défaut c'est l'assurance auto de la victime qui intervient si elle comporte une garantie "dommages", "garantie individuelle accident" ou garantie "tous risques". En revanche, la seule clause claire comme l'eau de roche est celle liée aux passagers blessés qui sont couverts par l'assurance RC auto du conducteur. Dernier conseil d'expert : "N'aggravez pas le sort de l'animal blessé en vous improvisant soigneur !"
Par : Farid Belgacem


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