Algérie

Quid de la justice '



Quid de la justice '
Le président Bouteflika, dans son message délivré mardi, à l'occasion de la célébration de la Journée du chahid, a sifflé d'une certaine manière la fin d'une bataille féroce entre deux clans sur fond d'enjeux liés à la présidentielle. Mais, pour le chef de l'Etat, la "tension" entre les différents segments du système, bel et bien réelle, ne serait qu'une fiction inventée de toutes pièces pour déstabiliser le pays.Pour cela, il a eu des mots très forts pour identifier la situation et désigner les responsables.En effet, le président Bouteflika a parlé de "fitna", de "complot", de "déstabilisation" et de "man?uvres subversives". Une telle description de faits suggère que l'Algérie est au bord d'un péril qui la menacerait dans son intégrité. Il se trouve que toutes ces accusations aussi gravissimes que dévastatrices sont le fait de "comportements irresponsables" passibles du tribunal criminel.Mais qui sont, justement, les auteurs de ces comportements ' Le président de la République s'est bien gardé de les identifier. Il est vrai que ce n'est pas son rôle. C'est celui de la justice. La question que tout le monde se pose, aujourd'hui, est de savoir pourquoi cette institution ne donne pas immédiatement un prolongement judiciaire aux accusations du premier magistrat du pays. Car les faits tombent sous le coup du code pénal.Et pourtant, pour bien moins que cela, pour des faits anodins, comme une chronique d'un journaliste, interprétée au trente-sixième degré, le parquet d'Alger a fait preuve d'une célérité sidérante en s'empressant de s'autosaisir. Il est vrai que le journaliste, c'est le maillon faible, c'est le souffre-douleur. Ce n'est pas le cas de certains responsables, dont la responsabilité est pourtant bien établie dans cette guerre de clans, qui continuent de narguer la République, allant même jusqu'à considérer que le message du président Bouteflika ne s'adresse pas à eux.Du reste, l'issue de la réunion du BP d'hier, en confortant Amar Saâdani, alors que tout le monde s'attendait à son limogeage ou sa démission, histoire de lui enlever la couverture politique, nous amène à penser que les voies du système sont, décidément, impénétrables.NomAdresse email




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