Algérie

Qui veut nuire à El Hadjar' COMPLEXE ARCELORMITTAL (ANNABA)



Qui veut nuire à El Hadjar' COMPLEXE ARCELORMITTAL (ANNABA)
Un complexe très complexe...
A peine la bataille entre les deux partenaires apaisée, qu'un conflit de représentativité refait surface.
Le climat de tension est revenu pour régner cette fois-ci, entre le bureau syndical et le bureau de l'Union locale Ugta de Annaba. Une situation déjà vécue par les syndicalistes de l'entreprise sidérurgique. Ces derniers, à savoir le bureau syndical d'ArcelorMittal ainsi que les 92 représentants syndicaux des ateliers du complexe, conscients du danger qui les menace, ont observé un sit-in devant le siège de l'union locale de l'Ugta, revendiquant le départ de Aïssa Menadi de la commission de réglementation chargée de la préparation des élections de l'Union locale de Sidi Amar. Les employés ont lors de leur sit-in, revendiqué aussi la protection des syndicalistes des pressions exercées contre eux par le secrétaire local du syndicat de Sidi Amar, Tayeb H'marnia, qui, selon les contestataires, a procédé à la désignation de Aïssa Menadi, à la tête de la commission de réglementation, contre la volonté des représentants des 29 sections syndicales d'ArcelorMittal. Plusieurs correspondances ont été adressées au patron de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, l'invitant à intervenir, pour mettre un terme, «aux agissements de dépassements et menaces exercés par Tayeb H'marnia et son équipe dont, Aïssa Menadi en l'occurrence», ont expliqué les travailleurs en sit-in devant le siège de l'Union locale Ufta/Annaba. «Jamais aucune suite n'a été donnée à nos correspondances, notamment depuis le retour de Menadi Aïssa qui, depuis son retour, les tentatives de déstabiliser le complexe se font de plus en plus fréquentes et lui veut évincer toute personne qui oserait se mettre au travers de ses intérêts», devaient-ils ajouter. Nos interlocuteurs ont pointé un doigt accusateur contre l'ex-SG d'ArcelorMittal et ex-député qui, de par ses agissements frôlant la magouille, portant déstabilisation de l'usine, veut récupérer sa position au sein du complexe... «c'est trop flagrant ce qui se trame en compagnie de son bras droit, le SG de l'Union locale de Sidi Amar H'marnia Tayeb», ont rétorqué les employés. Ces derniers au moment où nous mettons sous presse, menacent d'éradiquer l'action en question et investir la rue si aucune mesure n'est prise à l'encontre de cette «bande de magouilleurs», comme qualifiée par les travailleurs en furie. De son côté le secrétaire général du syndicat d'ArcelorMittal, à travers un communiqué adressé à l'ensemble des salariés de l'usine, les invite à rester vigilants, pour sauvegarder leurs acquis socioprofessionnels et qu'il ne faut pas donner l'occasion aux opportunistes de s'infiltrer au sein de leurs rangs. «Nous camperons sur notre position jusqu'à ce que les responsables agissent en fonction des revendications des travailleurs, à savoir la dissolution ou le gel des activités de l'Union locale de Sidi Amar, dont le mandat est arrivé à terme et les membres activent dans l'illégalité», a déclaré le SG M.Daoud Kechichi, dans une communication téléphonique. Notre action se poursuivra jusqu'à ce que les mesures juridiques nécessaires soient prises pour freiner le retour de cette mafia», devait-il ajouter. Ainsi, après le bras de fer opposant les deux partenaires, la direction générale d'ArcelorMittal et le syndicat, où la sagesse l'a emporté sur la base de concessions des deux parties, c'est la bataille de la représentativité qui vient envenimer la situation dans le complexe qui s'apprête à entamer une nouvelle phase. En effet, l'Etat algérien et ArcelorMittal Annaba sont parvenus il y a deux semaines, à un accord final sur l'avenir de la filiale algérienne du N° 1 mondial de l'acier. Selon les termes de l'accord, la règle des 51/49%, vient d'être adoptée en faveur de l'Etat algérien. Ce dernier détiendra 51% (contre 30% actuellement). la reprise concerne également les deux mines de Ouenza et Boukhadra dans la wilaya de Tébessa, ainsi que les ateliers mécaniques d'ArcelorMittal. Dans le même sillage, l'accord conclu prévoit également un plan d'investissement de 300 millions de dollars et un pacte de stabilité sociale. Ce dernier prévoit une hausse des salaires avec quelques conditions dont la réintégration de tous les travailleurs licenciés. En outre, il est à rappeler que la direction générale d'ArcelorMittal à décidé la semaine dernière, la mise à l'arrêt du haut-fourneau N° 2, pour une durée de deux mois. Une étape qui intervient au moment où la date du 3 octobre a été fixée pour la signature de l'accord de reprise de l'Etat de la majorité des actions du complexe dans le cadre de la règle des 51/49%. Un arrêt qui permettra de réparer les cowpers (fours à vent chaud chauffés par la combustion du gaz de haut-fourneau).


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