Algérie

Qui stoppera le massacre'


L'odeur de la faucheuse devient insupportable. Déjà que le pays n'a pas encore pansé ses blessures après la mort atroce dans des feux de forêts de 34 de nos compatriotes, voilà que sept autres Algériens sont morts lors du renversement d'un autocar, survenu hier à El Bayadh et quatre autres victimes à Tamanrasset. Rien ne semble en mesure de stopper le massacre sur nos routes ensanglantées.On l'a déjà dit : les pouvoirs publics ont usé et abusé de tous les moyens pour tenter de freiner l'hémorragie. Rien n'y fait, l'Algérie continue à se classer dans le peloton de tête des routes les plus meurtrières au monde. Et ce qui complique la donne et retarde une solution viable à ce problème de santé publique, au vu du nombre de morts et de blessés dénombrés chaque année, le comportement de certains conducteurs totalement inconscients comme s'ils roulaient avec un permis à tuer.
Spectacle quotidien, des chauffards inconscients qui roulent en sens inverse, grillent une plaque de sens interdit, ou carrément doublent en troisième, voire quatrième position… à droite. La courbe ascendante des drames routiers ne veut pas s'inverser. La force donnée à la loi ne peut en elle-même suffire à réprimer un comportement sur nos routes qui relève carrément de la psychiatrie. Faute d'un développement réel des transports publics comme le rail principalement, depuis presque tout le temps, aucune solution viable n'a encore été trouvée pour stopper le massacre qui a pour théâtre grandeur nature le macadam ensanglanté. Même frapper à la poche avec de fortes amendes pour dissuader les chauffards ou obliger les conducteurs à repasser leur permis en cas d'épuisement du crédit points, ne semble pas faire peur aux fous du volant.
Imposer un examen psychologique ou psychotechnique aux candidats au document rose ou à ceux qui veulent être réintégrés dans leur droit de conduire, peut-il être la solution quand on sait que la mortalité par accident de la route en Algérie est en moyenne de 30 décès pour 100.000 habitants. La sécurité routière doit constituer un enjeu majeur pour le gouvernement, tant par le nombre élevé des victimes sur les routes que par le poids du coût de ces sinistres sur l'économie algérienne.
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