Algérie

Qui sont les nouveaux maîtres de la Libye' ABDELJALIL, ETAIT LE BOURREAU DES INFIRMIERES BULGARES



Qui sont les nouveaux maîtres de la Libye'                                    ABDELJALIL, ETAIT LE BOURREAU DES INFIRMIERES BULGARES
Voici les dirigeants qui devront reconstruire la paix sur le champ de ruines laissé par Mouammar Kadhafi, capturé et tué ce jeudi. Au premier plan, Mustapha Abdeljalil, le président du CNT, Mahmoud Jibril, n°2 du Conseil qui dirige le comité exécutif de l'insurrection libyenne et Ali Abdelaziz al-Issaoui, responsable des Affaires étrangères.
Le Conseil national de transition (CNT) libyen bénéficie de la reconnaissance de la communauté internationale depuis que le "groupe de contact" sur la Libye - l'ensemble des pays qui participent aux interventions militaires de l'Otan - l'a désigné, en juillet, comme l'"autorité gouvernementale légitime". Cet adoubement lui a permis d'obtenir dès le 25 août un accord du comité des sanctions de l'ONU pour le déblocage d'une partie des avoirs libyens gelés dans le cadre des résolutions prises contre le régime de Kadhafi. Qui sont ces nouveaux maîtres de la Libye' Les membres du CNT viennent d'horizons culturels très divers. Universitaires, traditionalistes ou réformateurs y côtoient militants des droits de l'homme et islamistes. Certains ont autrefois bénéficié de l'appui du fils le plus en vue du colonel, Seïf al-Islam, qui prétendait alors vouloir moderniser le pays. Voici quelques-uns de ceux qui joueront sans doute un rôle clef dans l'après-Kadhafi. Seuls trois d'entre eux ont acquis une véritable visibilité sur la scène internationale. Les autres sont surtout des représentants de la région de Benghazi, la première à avoir été libérée. Ils devraient être rapidement rejoints par des personnalités des régions de l'Ouest et de Tripoli.
Moustafa Abdeljalil, président du CNT
En 2007, le fils du Guide libyen Seïf al-Islam l'avait convaincu d'entrer au gouvernement et fait nommer à la tête du ministère de la Justice. Il y est resté jusqu'à sa démission, en février de cette année, et son ralliement à l'insurrection. Président du CNT depuis sa création, le 27 février, Mustapha Abdeljalil est un ancien magistrat. Il est né en 1952 à Al-Bayda. L'homme serait avant tout un traditionaliste, proche des islamo-conservateurs et des tribus. En janvier 2010, il avait publiquement dénoncé le maintien sous les verrous de 300 prisonniers politiques, anciens membres d'une organisation islamiste, qui avaient pourtant purgé leur peine. Alors qu'il menaçait de démissionner, Seïf al-Islam l'en avait dissuadé. A la mi-février 2011, c'est mandaté par le gouvernement - qui espère encore pouvoir négocier avec les rebelles - qu'il arrive à Benghazi. Mais il prend vite la mesure de la répression qui s'est exercée sur les manifestants et décide de changer de camp. Le 27 février, il est porté à la tête du CNT. Le 9 mars, Kadhafi met sa tête à prix pour 400 000 dollars (276 000 euros)
Abdeljalil, était le bourreau des infirmières bulgares Mustapha Abdeljalil, président CNT était, en 2006, le président de la Cour d'appel de Tripoli qui avait condamné à la peine de mort les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien. L'un des plus graves attentats judiciaires commis par le régime de Kadhafi, dont il était un pilier.Les cinq infirmières bulgares et le médecin palestinien étaient arrivés en Libye en 1998, pour exercer dans la pédiatrie, à l'hôpital de Benghazi. Au début de 1999, les enquêteurs ont découvert le ravage de l'infection par le virus du VIH auprès de patients, et l'enquête s'est focalisée sur l'hôpital de Benghazi, pour mettre en lumière... un complot. Ces contaminations n'étaient pas dues aux déficiences du service de santé de ce pays si riche, mais à une équipe de terroristes qui s'étaient cachés sous une blouse blanche pour tuer des enfants et discréditer le noble et grand régime libyen. Heureusement, le juge Mustapha Abdeljalil était là.S'est ainsi ouvert l'un des plus pourris des procès, avec des incohérences scientifiques évidentes ' mises en lumière par Montagnier et l'OMS ' et des interrogatoires sous une torture tout aussi évidente. Avec à la clé une kyrielle d'infractions faisant encourir la peine de mort à ces innocents :
' Complot international contre la sécurité de l'Etat ;
' Empoisonnement de 393 enfants ;
' Atteintes aux m'urs par consommation d'alcool, adultère et luxure.
Huit années de calvaire. Lors du procès, tous ont dénoncé la torture ' viols, électrochocs, et morsures de chiens ' mais la réponse de la justice a été de les condamner pour diffamation. Puis, le 19 décembre 2006, la Cour d'appel de Tripoli, dans son immense sagesse, les a tous condamnés à la peine de mort. Mission accomplie : le président de cette cour s'appelait Mustapha Abdeljalil.Pour récompenser ce serveur de soupe sans scrupule, Kadhafi l'a nommé en 2007, ministre dela justice, poste qu'il a occupé jusqu'à sa défection en février 2011,' pour devenir le Président du CNT.Pas de doute, les tireurs de ficelle de l'OTAN ont installé pour surveiller leurs intérêts des hommes indépendants et d'une honnêteté intellectuelle rare.
Mahmoud Jibril, n°2 du CNT
A 59 ans, ce diplômé en sciences politiques de l'université de Pittsburgh, aux Etats-Unis, est sans aucun doute le plus connu des chefs de l'insurrection libyenne. Il préside l'instance exécutive du CNT qui fait office de gouvernement et il est à ce titre le principal interlocuteur des puissances occidentales. Auteur d'une thèse sur la politique américaine libyenne, Mahmoud Jibril a d'abord enseigné aux Etats-Unis avant de rentrer à Benghazi, où il a créé Gebril for Training and Consultancy, une société de consulting dont les activités s'étendent rapidement à toute la région. En 2007, Seïf al-Islam fait appel à lui et le place à la tête du Bureau national pour le développement économique, qui a pour mission de libéraliser l'économie du pays. En 2009, dans un télégramme révélé depuis par le site WikiLeaks, l'ambassadeur américain alors en poste à Tripoli, Gene Cretz, le décrit comme un homme qui "comprend le point de vue américain". Confronté à l'immobilisme de la vieille garde au sein des instances dirigeantes libyennes, il décide de jeter l'éponge et quitte le gouvernement en 2010. Il rallie l'insurrection dès les premiers jours et multiplie les déplacements dans les capitales occidentales, afin de convaincre les dirigeants européens et américains de soutenir la révolte libyenne. Il est l'un des principaux instigateurs, avec Nicolas Sarkozy, de la résolution 1973 de l'ONU, qui fonde l'intervention des armées de l'Otan.
Ali Abdelaziz al-Issaoui, resp des Affaires étrangères au sein du CNT.
Né en 1966 à Benghazi, il a fait des études d'économie à l'université de Bucarest, en Roumanie, avant de devenir directeur général, en 2005, de l'instance alors chargée de conduire un programme de privatisations. Ministre de l'Economie entre 2007 et 2009, il est ensuite écarté sans que l'on sache vraiment pourquoi - désaccords récurrents avec le Premier ministre, accusations de corruption - malgré sa proximité avec Seïf al-Islam. Nommé ambassadeur en Inde, il démissionne de ce poste le 21 février 2011, après avoir publiquement condamné l'"usage de la violence contre des citoyens", ainsi que le recrutement de "mercenaires étrangers". Il s'est vu confier les affaires étrangères, avec le titre de vice-président, au sein de l'équipe exécutive du CNT. A ce titre, il a multiplié les tournées à l'étranger en compagnie de Mahmoud Jibril.
Abdel Hafiz Ghoga, porte-parole du CNT
Né à Benghazi il y a cinquante ans, cet avocat fut au début des années 1990 l'un des premiers à défendre, au nom des droits de l'homme, les islamistes torturés dans la prison d'Abou Salim. Arrêté au tout début de la rébellion, le 19 février, puis libéré quelques jours plus tard, il avait d'abord tenté de créer, dans sa ville, son propre comité de libération, avant de rallier le CNT.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)