Algérie

Qui sont les combattants pourchassés au mont Chambi '



Qui sont les combattants pourchassés au mont Chambi '
M. Ben Jeddou n'a pas précisé si les combattants pourchassés au mont Chambi (ouest) et dans le massif du Kef (nord-ouest) avaient été rejoints par des vétérans du Mali avant ou après l'intervention militaire française. L'opération lancée par la France en janvier a permis la reprise des principales villes du nord du Mali, occupées par des groupes liés à Al-Qaïda, et a porté un coup dur à Aqmi, mais nombre de combattants ont pu fuir. Les «terroristes» recherchés sur le mont Chaambi sont une vingtaine, «une moitié de Tunisiens et une moitié d'Algériens». Le second groupe compte une dizaine de militants armés, a précisé le ministre. Ces hommes sont pourchassés depuis décembre et l'opération a pris une nouvelle ampleur, dans la mesure où 16 militaires et gendarmes ont été blessés depuis fin avril par des mines artisanales, a-t-il rappelé. M. Ben Jeddou a en outre annoncé l'arrestation ces trois derniers jours de deux complices présumés des jihadistes, qui s'ajoutent aux 37 suspects interpellés dans la région depuis décembre. Dans une précédente déclaration, le porte-parole du ministère de l'Intérieur, Mohamed Ali Aroui, avait affirmé qu'il y avait une connexion entre les deux groupes (ceux sévissant au mont Chambi (ouest) et dans le massif du Kef (nord-ouest).
Les insuffisances en matériels se font ressentir
Si l'armée a utilisé des obus de mortier pour tenter de déminer la montagne et l'a encerclée, elle n'a jusqu'à présent pas combattu directement son adversaire dans cette vaste zone escarpée et boisée. Lors de son audition, le ministre de la Défense, Rachid Sabbagh, a reconnu ne pas disposer des équipements pour détecter les mines. «Les opérations de déminage n'ont pas donné de grands résultats (...). Il va falloir former des chiens» pour détecter ces engins composés d'engrais, de plastique et de glycérine, a-t-il dit. «Les forces armées resteront sur place jusqu'à l'éradication» des jihadistes, a-t-il néanmoins promis. Il a toutefois tenu à se montrer rassurant, estimant que la Tunisie allait mieux sur le plan sécuritaire malgré la succession des violences liées à des groupes extrémistes et à de graves conflits sociaux. «L'instauration de la sécurité dans le pays progresse», a-t-il assuré. «Nous allons poursuivre notre confrontation avec les groupes violents et terroristes (...), démanteler leurs structures et les traduire en justice», a ajouté ce cadre du parti islamiste Ennahda, ancien ministre de l'Intérieur. Dans une précédente déclaration c'est le président tunisien, Moncef Marzouki, qui mentionnait « les insuffisances en matériel».


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