«Qui sont derrière les rackets organisés '»

L'analyse économique traditionnelle enseigne l'augmentation comme évolution permanente, indéfinie de l'aggravation de l'ensemble des prix, communément appelée la spirale inflationniste. A Mascara, comme ailleurs dans les autres wilayas du pays, les mafias du foncier, de la contrebande et de la drogue qui se sont reconverties en gros entrepreneurs dans la wilaya de Mascara ont complètement dissimulé une autre mafia toute aussi monstrueuse.Une mafia dont les instigateurs investissent peu, mais raflent à gogo. Nonobstant, ces fraudes ostentatoires visibles à l'?il nu, où ces derniers dans une impunité totale, s'enrichissent frauduleusement sur le dos des populations de la troisième couche de la société algérienne. La hausse actuelle inexpliquée des prix fait craindre la spirale inflation-salaire, et spécialement au plan local et extra local, les produits de large consommation ont pris des envolées douloureusementt plus chères pour les ménages à faible revenu, smicards et affecte même les cadres moyens. Fruits et légumes, viande rouge, blanche, poisson, sucre, huile, voire même les différents sels de table, se sont transformés en des produits hors de portée des consommateurs à fragile rente tant les prix ont franchi l'inacceptable de manière vertigineuse et inexplicable.Dans les pays qui se respectent, derrière chaque prix il y a des rapports sociaux à la fois de création et de répartition des richesses. Les examiner éloigne du paradis de la loi de l'offre et de la demande, où la suprématie du consommateur abriterait par les prix grâce à une concurrence libre et non faussée. Cette flambée des prix s'est à ce point aggravée ces dernières semaines, que la population elle-même a pris conscience du danger, et s'interroge sur les tenants et aboutissants d'une situation où cette redoutable mafia cloue les pouvoirs publics au point qu'il domine sans péréquation sur leur territoire. Qu'il s'agisse des fruits et légumes, des viandes, des ?ufs, et autres produits laitiers, ou encore de l'offre du sucre, du beurre, des tomates, des farines, etc., la mercuriale des prix serait relativement contenue dans les limites du supportable pour permettre de répondre aux besoins de consommation des ménages. Bien que pâtissant toujours de l'envolée des prix de la majorité des produits alimentaires et principalement celui des fruits et légumes, la ménagère au niveau de la wilaya de Mascara, à l'instar des autres régions du pays, ne devra pas se faire du mouron. Mercuriale en folie : pomme de terre qui oscille jusqu'à l'heure où nous mettons sous presse entre 60 et 65 dinars le kilogramme, les oignons 50 DA, la tomate qui a atteint les 100 DA, l'aubergine 80 DA, la courgette frôle les 120 DA, les ?ufs sont cédés a 13 DA l'unité, etc. L'intouchable sardine qui n'en est pas à son dernier coup d'éclat, quant à elle, est cédée entre 300 et 400 dinars le kilogramme, le poulet, qui est désormais soumis à un prix fixe arrangé au niveau de la wilaya de Mascara, à 370 dinars le kilogramme, et la viande rouge congelée oscille entre 750 et 800 dinars le kilogramme, d'une boucherie à une autre. Dans ce contexte incertain qui perdure à quelques jours seulement des élections présidentielles, et ce, malgré l'existence d'une brigade mixte, qui a du mal à assainir un marché en pleine ébullition, qui est devenue par la force des choses un sujet à polémique, où des mains occultes manipulent les additions et soustractions. La lutte contre la spéculation est-elle perdue d'avance ' A l'unanimité, les citoyens rencontrés sur la place publique ou abordés dans les différentes artères du chef-lieu de la wilaya, ont déclaré en ces termes : « La situation actuelle est régentée par divers maffiosi au niveau local et extra local, qui imposent leurs propres prix avec une aggravation inquiétante... A ces facteurs très graves qui touchent sérieusement la cohésion sociale, où des personnes malintentionnées guidées par leurs instincts voraces se livrent à un jeu dangereux, dans la flambée des prix des matériaux de construction. Malgré les dernières assurances des pouvoirs publics pour la régularisation des prix des matériaux de construction, la situation est à son point néant. Du fait que le prix des matériaux de construction flambe, à l'exemple du sable, concasseurs, briques, ciments, fer, rond à béton qui constituent une menace sérieuse sur les différents programmes de logements, projets gouvernementaux et autres réalisations. Par ces man?uvres spéculatives, il y a lieu de souligner que la plupart des petits autoconstructeurs ont préféré ou plutôt baissé les bras en attendant l'accalmie de cette tornade préméditée par des gros bras de la spéculation. On y spécule par téléphone portable, à partir des cimenteries de Chlef, Zahana, Beni-Saf, Saida, y compris sur des marchés à terme dans les différentes briqueteries et carrières d'agrégats de la région, espérant une plus-value entre la date d'achat et le prix obtenu le jour de la revente .Comment expliquer autrement que le prix du ciment frôle dangereusement les 800 dinars, soit une augmentation de 31% en quelques jours de ce mois de décembre 2014. Pour conclure, et selon les informations qui nous sont parvenues, faisant état d'un réajustement conséquent des prix des matériaux de construction, à l'exemple du gravier et les produits rouges où les propriétaires de carrières d'agrégats et les briqueteries de l'ouest du pays, ont sensiblement augmenté la gabelle. Bien mal acquis ne profite jamais!