Algérie

Qui se cache derrière '



Qui se cache derrière '
A l'instar des autres villes du pays, l'affichage des listes des bénéficiaires de logement a mené à un mouvement de protestation dans la ville de Laghouat.
Pour apaiser la colère des mécontents, le wali a pris des mesures d'apaisement : gel de ladite liste jusqu'à nouvel ordre, ouverture d'une enquête et surtout la libération des personnes interpellées par les forces de sécurité lors des émeutes. On s'attendait à ce que la rue retrouve son calme, malheureusement, ce n'est pas le cas, des dizaines d'individus qui n'ont rien à voir avec la distribution de logements ont pris le relais, défiant les autorités et créant un climat d'insécurité dans la ville. En effet, au début de la contestation, des inconnus ont saisi l'occasion pour lancer des cocktails Molotov et des pierres contre les forces de l'ordre. Des citoyens qui ont voulu calmer les manifestants ont été pris à partie. Un face-à-face a également opposé des manifestants et des citoyens refusant le recours à la violence pour régler une histoire de logement, les affrontements ont fait des blessés dans les deux camps. Selon des témoignages, des incitateurs ont gonflé à bloc des manifestants pour lancer des attaques contre les forces de l'ordre. Sur le terrain, le chef de la sûreté de wilaya a appelé les policiers à la retenue. Afin de mettre un terme à ce désordre, la police a procédé à quelques interpellations. Entre-temps, des réunions marathon ont été organisées sous la présidence de Youcef Cherfa, wali de Laghouat, avec des représentants des citoyens mécontents et des notables de la ville. Le premier responsable de l'exécutif a réconforté les contestataires, affirmant qu'aucun logement ne sera distribué avant les résultats de l'enquête et l'étude des recours déposés par les non-bénéficiaires. La rue, quant à elle, menée par des agitateurs, n'a pas cessé de gronder, demandant le départ du premier responsable de l'exécutif et du chef de la sûreté de wilaya. Certains ont même appelé à la manifestation après la prière du vendredi. Des soi-disant défenseurs des droits de l'homme à Laghouat ont pris attache avec la chaine Al Jazeera. Comme à ses habitudes, la chaîne du Qatar a voulu souffler sur les flammes, par l'intermédiaire d'un journaliste tunisien qui a interrogé son interlocuteur, sur une éventuelle possibilité de l'extension de la contestation à d'autres villes ' Plusieurs notables de la ville, avec qui nous nous sommes entretenus, ont indiqué qu'ils regrettaient le recours à la violence. «Je rends hommage au chef de la sûreté de wilaya, qui, grâce à son calme et à son savoir-faire, a réussi à maîtriser la situation.» Nous donnons, ici, une déclaration de Hadj Mohamed, un sage de la ville de Laghouat. «Je ne vois pas les raisons d'impliquer le wali ou le chef de la sûreté de wilaya dans cette histoire de logements», a-t-il ajouté. «Nos enfants ont été manipulés, et ce qui se passe actuellement à Laghouat dépasse largement la contestation de la liste d'attribution des logements», a-t-il conclu. Hier, après la prière du vendredi, quelques centaines de personnes se sont dirigées vers le siège de la wilaya, où un cordon des forces de l'ordre a été mis en place pour prévenir d'éventuels débordements. C'est vraiment malheureux de constater que la mosquée est encore utilisée pour semer le désordre. Au moment où nous mettons sous presse, la tension demeure tendue.


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