Qui s'en souciera '

A quelles conditions obéit l'octroi d'un visa d'entrée dans les pays qui exigent ce document aux étrangers ' Certes, il s'agit d'une question de souveraineté, et l'imposition du visa aux étrangers, de certaines nationalités, alors que d'autres en sont exemptés, demeure de ce fait indiscutable dans le fond, mais la liberté de circulation subit un sérieux coup de revers quand les refus atteignent des taux de plus de 70% et touchent, parfois, des personnes remplissant toutes les conditions de délivrance de ce fameux quitus. Le président de l'Académie diplomatique africaine (ADA), Benoît Ngom, a saisi l'occasion du récent refus d'octroi des visas par les Etats-Unis à des fonctionnaires et journalistes russes, qui n'ont pas pu se rendre aux Nations unies, pour soulever ce problème des visas, dénué de toute logique dans certains pays, a-t-il estimé.Pour le concerné, ce problème de la limitation de la liberté d'aller et venir au niveau international doit trouver une solution, en amenant les pays occidentaux à respecter la réglementation internationale. Comment pourrait-on contraindre un pays à accorder le visa à un ressortissant étranger quand le pays d'accueil le considère comme persona non grata ' Plus facile à dire qu'à appliquer. Parce que, le refus d'octroi de visa qui, dans la plupart des cas n'est pas motivé, n'est pas seulement lié à des considérations sécuritaires, ou basé sur des soupçons de non-respect du délai de séjour des étrangers qui en font la demande, mais il peut aussi découler de réserves politiques du pays d'accueil à l'égard des ressortissants d'un autre pays avec lequel les relations sont tendues. Et, la situation devient inextricable quand le refus du visa s'assimile à un refus d'accès au building des Nations unies censé accueillir toutes les nationalités de la planète. C'est le cas des fonctionnaires et journalistes russes qui n'ont pas pu se rendre aux Nations unies faute de visas qui devaient leur être octroyés par les Etats-Unis. Le président de l'Académie diplomatique africaine (ADA) a rappelé dans ce sens qu'il appartient à la Russie de démontrer que les Américains, qui ont délibérément refusé d'accorder des visas et d'une façon unilatérale à de hauts fonctionnaires pour accéder au building des Nations unies, ont violé la réglementation internationale telle que stipulée par la convention que les Etats-Unis ont signée avec les Nations unies, non sans attirer l'attention sur le drame des Africains qui meurent dans les eaux de la Méditerranée faute de visas. Les pays européens, les Etats-Unis et d'autres pays refusent d'octroyer les visas aux ressortissants des pays africains tout juste sur la base d'un profil soupçonné de «harrag» qu'on colle sur la personne du demandeur. C'est l'une des premières causes du refus d'octroi des visas, selon les voyagistes, alors que le profil en question reste une appréciation des services consulaires, qui peut être fondée comme elle peut être infondée et empêcher abusivement le demandeur du visa de voyager, parfois pour des motifs impérieux. Mais qui s'en souciera '