Algérie

Qui roule au Sirghaz '



La bicarburation carbure à plein régime, vraiment ' Les véhicules qui peuvent fonctionner avec de l'essence ou avec du gaz de pétrole liquéfié (GPL) connaissent une nette augmentation ces derniers temps, passant ces 5 dernières années de 2.000 voitures/an à 2.000 voitures/mois, avec un objectif d'atteindre un million de voitures/an dans les 3 ou 4 années à venir, mais le bilan reste modéré comparativement aux énormes capacités du pays dans ce domaine.Le Sirghaz ne connaissait pas cet engouement enregistré ces dernières années au début de son lancement, en 1983, et les causes qui restent intimement liées à la hausse des prix des carburants relèvent plus de l'économie qu'il génère au profit des utilisateurs, entre 200.000 DA à 280.000 DA par année, que des bienfaits de l'utilisation de cette énergie comme carburant sur la nature.
Est-ce à dire que l'Algérie avance bien sur le plan de l'utilisation du GPL ' Pour un pays gazier, le résultat n'est pas à la hauteur de ce qu'on devrait attendre. Avec des moyens de conversion de près de 500.000 véhicules/an pour rouler au gaz de pétrole liquéfié (GPL), l'Algérie devrait redoubler d'effort, voire donner une dimension industrielle à cette activité d'installation des kits GPLc sur les véhicules, pour multiplier par deux ou trois cette capacité pour généraliser la bicarburation. Dans des pays non producteurs de gaz ou de pétrole, le tournant des véhicules électriques ou hybrides est très bien négocié, leur permettant de réaliser des économies énormes et des effets très bénéfiques sur l'environnement. Quand on possède un créneau aussi porteur à portée de main, on devrait faire plus pour promouvoir le GPL. Dans le cadre du plan quinquennal de transition énergétique, l'Etat avait bien mis fin à toute importation de locomotive roulant au gasoil, mais où en est l'utilisation du GPL et l'électrification du réseau ferroviaire ' Pour concrétiser ce plan ambitieux de la transition économique, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné, le 8 mars dernier, la conversion au « Sirghaz » des voitures du secteur public, où en est-on arrivé sur ce registre ' Il faudrait mettre en place un suivi rigoureux de ces orientations afin de permettre leur exécution à la lettre sur le terrain, car de nombreux responsables du secteur public privilégient les bons d'essence.
La facture de la consommation de carburant par les véhicules du secteur public est énorme, et seul le Sirghaz serait un remède efficace contre ce gaspillage des deniers publics, pour ne pas dire un détournement pur et simple quand on se met d'accord sur le principe que les carnets de bons d'essence pourraient faire office de chéquiers. En fait, entre exemption du paiement de la vignette auto pour les véhicules roulant au Sirghaz et autres réductions des frais d'assurances, ainsi que l'élargissement des stations desservant ce carburant, l'Etat a tout mis en place pour promouvoir le GPLc. Mais pour le moment, le mécanisme est mis à profit plus par les particuliers que par le secteur public, qui constitue un enjeu majeur pour la maîtrise de la consommation des carburants et de leur importation.


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