Algérie

Qui rendra à Bouzaréah ses équipements squattés '



Qui rendra à Bouzaréah ses équipements squattés '
Plusieurs équipements appartenant à l'APC sont squattés par des familles l Les sites de bidonvilles dans la localité ne se comptent plus.L'astéroïde en cuivre qui ornait la grande place a disparu. Il a été découpé et vendu par un fonctionnaire indélicat. A sa place a été aménagé à la hâte un jet d'eau sans goût.Les bâtisses coloniales aux façades lépreuses du centre-ville résistent encore, mais jusqu'à quand face à l'avancée des habitations qui rivalisent en hauteur et en horreur ' «Je ne reconnais plus la Bouzaréah de ma jeunesse. Tout est occupé, même les talus. La faute incombe à qui ' Je pense que les années du terrorisme qui ont vu affluer chez nous une population des autres wilayas, conjuguées à la mauvaise gestion des APC successives et même des chefs de daïra dont le siège est chez nous ont saccagé ma ville et fait fuir ses enfants. Rien ne peut être rattrapé», s'indigne Slimane M, un septuagénaire rencontré sur la rue de l'ENS.«Ici, l'anarchie est moins visible. Il faut s'aventurer du côté de Baranès et dans la forêt de Baïnem pour voir où nous a mené une politique délibéré de destruction de la ville. Bouzaréah, ce n'est plus le baiser du vent, comme le suggère son nom, mais le baiser de la mort», s'indigne cet «heureux retraité» de l'Education.La ville s'est agrandie. Sa population ne cesse d'augmenter (100 000 habitants). Mais les équipements de proximité n'ont guère suivi. La commune ne dispose que d'un seul stade, d'une seule Maison de jeunes, à peine quatre stades de proximité où ce qui en tient lieu. Des équipements tels que le théâtre de verdure ou des écoles sont squattés par une centaine de familles et la BMPJ. «L'urbanisation n'est plus maîtrisable en dépit de la vingtaine d'arrêtés signalés. Une dizaine d'habitations ont été démolies à Beau-Séjour, mais il n'est plus possible d'intervenir sur les autres sites dans l'ancien centre de transit de Bousmaha, Baranès, etc», estime Asli Naïma, vice-présidente chargée de l'environnement et de l'hygiène.équipements squattés, d'autres fermés !Pour faire leurs emplettes, les habitants de Bouzaréah doivent se rendre dans les communes voisines. Ici, pas de marché communal. Les 60 locaux réalisés au centre-ville sont toujours fermés, «faute d'autorisations en bonne et due forme» des services de la Protection civile, de la police, etc. «A la place, des locaux de tôle et de brique sont aménagés à proximité de la station de bus. Les 20 locaux à usage professionnel à Beni Messous ne sont pas fonctionnels», relève l'élue. Priorité de l'APC actuelle : l'environnement, devenu un sujet à la mode. «22 points noirs avaient été recensés. 80% avaient été éliminés», se réjouit Mme Asli qui recense certains quartiers où les résidants «se prennent» en charge (APC, CnEp, Miremont, etc.). L'hygiène, malgré tout, est un défi majeur dans cette partie de la capitale. L'EPIC de wilaya NetCom est pointée du doigt par les élus. «Le relief est très accidenté et les gens jettent partout des gravats et des ordures ménagères. L'entreprise NetCom, à laquelle incombe principalement les opérations de ramassage, prend à peine en charge 2% du territoire de la commune. Elle est, convenons-en, défaillante. L'APC, qui dispose d'un parc roulant très insuffisant, n'a pas les moyens pour suppléer cet EPIC. On a posé ce problème au wali, Abdelkader Zoukh, qui est venu récemment en visite à l'Université de Bouzaréah. Il a donné des instructions fermes pour une reprise en main de la situation», signale le président de l'APC, Kitouni Mohamed Lamine.De nouvelles procédures sont mises en ?uvre pour faciliter l'acquisition du matériel roulant et la reprise en charge des quartiers délaissés par l'EPIC Netcom présente pourtant dans 9 secteurs. «Nous avons maintenant la possibilité d'engager des marchés de gré à gré. On attend seulement le quitus du contrôleur financier pour renforcer notre parc. Des consultations sont également lancées pour désigner deux concessionnaires», ajoute M. Kitouni. La population doit s'impliquer. «Nous avons acquis 10 bacs à main pour la rue Djamel Eddine El Afghani. Le lendemain, plus de trace de ces bacs qui ont été volés. Nous allons acquérir 200 bacs, espérons qu'ils ne connaîtront pas le même sort. La participation des citoyens est nécessaire. Des campagnes de sensibilisation seront menées dans les écoles», relève Asli Naïma.




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