Qui pilotera l'instance nationale de foot '

La Fédération algérienne de football se prépare à accueillir ses nouveaux locataires. Trois candidats sont dans la course. Ils se connaissent, mais connaissent aussi, et fort bien, les rouages du football.Le premier dont le nom se conjugue à tous les temps n'est autre que Meziane Ighil, l'ex- international des années 70, ancien capitaine du Nasria, qui appartient à la famille du football depuis plus d'un demi-siècle (joueur, entraîneur, dirigeant, sélectionneur...). Il a été à la tête des Fennecs à trois reprises, puis président du NA Hussein Dey. Il a entraîné plusieurs clubs locaux et étrangers (Raja Casablanca, MC Oujda), conseiller auprès du ministre de la Jeunesse et des Sports.
Des stars voteront pour sauver
le football national
C'est cette fiche technique qui milite en sa faveur et fait rallier à sa candidature de grandes personnalités et stars du football national et international. Parmi ce beau monde, on notera : Mohamed Maouche (président de la fondation de l'équipe du FLN) et membre es-qualité des différents bureaux de la FAF, des responsables du CR Belouizdad, de l'USM Alger, du MC Alger, les ex-internationaux Mustapha Dahleb, Ali Fergani et des Ligues qui se sont engagés en sa faveur. En face, Walid Sadi, (43 ans), ancien manager de l'équipe nationale qui fait campagne sur les réseaux sociaux, et travaillerait, selon diverses informations, à combattre l'application du décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022, qui exige un niveau universitaire. Le troisième candidat est l'actuel président de la Ligue de football professionnel, Abdelkrim Medaouar qui n'a nullement besoin d'être présenté.
Il disait de Ighil...
En septembre 2014, alors porte-parole de l'ASO Chlef (Ligue 1 algérienne de football) Abdelkrim Medaouar déclarait à propos de Ighil «l'entraîneur Meziane Ighil jouit de 'toute la confiance de la direction', en dépit du début de saison raté des Chélifiens? C'est vrai que notre entame de Championnat n'a pas été à la hauteur, mais cela ne devrait pas nous pousser à remettre en cause le travail de l'entraîneur Meziane Ighil qui jouit de toute notre confiance», a affirmé à l'APS le dirigeant chélifien. Sa compétence, son professionnalisme et sa connaissance du football pourraient lui ouvrir les portes de la FAF.
Le dépôt des dossiers
et? l'attente de ce mercredi
Le dépôt des dossiers s'est passé dans de très bonnes conditions, on notera que Ighil a déposé 18 dossiers, conformément au chiffre annoncé au terme de la première période prolongée, Medouar quant à lui n'a récolté que 17 et le dossier du troisième candidat Walid Sadi (43 ans), ancien manager de l'équipe nationale a déposé 16 noms, dont le sien, soit un total 51 dossiers à décortiquer et à passer au peigne fin par la commission d'Ali Malek, qui s'est mise sans attendre au travail afin de procéder en 48h à l'étude de chacun des 51 dossiers afin de rendre son verdict aujourd'hui mercredi. Le suspense est donc déjà dans l'air, mais attention aux nombreux chantiers qui sont déjà sur la table et qui attendent l'heureux élu. Entre réforme profonde du foot national, la gestion des différentes crises, la meilleure répartition des richesses entre amateurs et professionnels et compétitivité des différentes ligues, le prochain président de l'instance et son équipe ne seront pas de tout repos, ils attaqueront leur travail par de gros chantiers. Le football se veut représenter dans son ensemble grâce à des membres issus à la fois du monde professionnel et amateur, du sportif comme de l'administratif.
Des dossiers urgents
sur la table des élus
Le football algérien est absent de la Confédération africaine de football et de la Fédération internationale de football. Ce n'est un secret pour personne. Depuis plus de cinq ans, le football algérien n'a pas d'avocat pour le défendre, laissant la place à d'autre pour imposer sa loi et manigancer selon ses intérêts. Cette absence, ou chaise vide, a de sérieuses conséquences sur le football national, non seulement, mais aussi fait échouer toutes initiatives ou participations des clubs algériens engagés en compétitions continentales interclubs, sans oublier l'équipe nationale. «Au cours des derniers mois, des voix se sont élevées pour exiger la protection des clubs et sélections nationales dans les compétitions organisées par la CAF et la FIFA», a réagi un confrère qui estime qu'«en l'absence d'une représentativité de qualité au sein du Comex, le football algérien continuera de souffrir. Il ne faut surtout pas compter ou fonder de grands espoirs sur les délégués algériens versés dans les commissions permanentes qui font tapisserie». Cet après-midi, nous en saurons un peu plus sur l'avenir du football national. Ce dossier s'attachera à ceux de l'arbitrage, du football féminin, à celui de la formation, des équipes nationales?
H. Hichem
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