Qui ne tente rien n'a rien

Bien que notre football ne soit pas encore à son meilleur niveau, l'équipe nationale, classée aujourd'hui parmi les meilleurs au niveau mondial, a laissé entrevoir la mise en place d'une politique de développement de notre football. Les résultats acquis jusque-là par les Fennecs dans les éliminatoires de la CAN n'ouvrent pourtant pas de nouveaux horizons pour cette discipline tant que la bonne volonté ne s'est pas affichée publiquement.De simples décisions pourraient se répercuter positivement sur cette discipline. Il reste aujourd'hui à aller de l'avant en imposant, par exemple, aux dirigeants des clubs de lancer des écoles de football et de prendre sérieusement en charge la formation. Car, c'est uniquement la formation qui contribuera à relancer notre football. C'est vrai, qu'il faut aller doucement mais sûrement, mais qui ne tente rien n'a rien. Et si on n'ose pas, notre football restera dans l'état qu'il est maintenant. Il y va de l'avenir de cette discipline qui a souffert depuis plus de deux décennies. Il faut éviter de tomber dans la suffisance comme ce fut le cas en 1982 et en 1986. Même si les Fennecs remportent la prochaine CAN, il n'est pas dit que notre football retrouvera son lustre d'antan. Car qu'on le veuille ou non, les joueurs de notre équipe nationale sont dans leur majorité issus de l'Europe. Ce qui veut dire que localement, on ne forme pas. Il est alors grand temps de penser à l'avenir comme le font toutes les grandes nations du football. Dans le cas contraire, le football restera sur le quai quand le train prend le départ. Il ratera encore une fois, l'occasion de se mettre au diapason du football des nations ayant compris que seul le travail portera des fruits. N'est-il pas de temps de profiter de l'occasion pour se remettre sérieusement à réfléchir sur la question. Car l'équipe nationale et le football local sont aux antipodes. A demain.