Qui n'avance pas recule

L'Algérie a joué son premier match de préparation à la CAN-2017. Elle a peiné face à la Mauritanie qu'elle a difficilement battue. Au-delà du résultat et de tout ce qu'on peut émettre comme critiques sur les Verts, il est plutôt à relever ce niveau exceptionnel atteint par la Mauritanie.Cette nation a fait un bond considérable en matière de football. Il a progressé d'une étonnante manière donnant après un labeur de plusieurs années. Le travail a fini par donner ses fruits. Certes, elle n'est pas qualifiée à la CAN, mais elle a raté d'un cheveu sa présence à cette compétition, surclassée de justesse par le Cameroun. C'est dire tout le travail accompli par ce pays pour donner une impulsion au football. Les résultats sont là et désormais devra à l'avenir compter sur la Mauritanie. On ne peut que rester admiratif devant cette équipe dont tous les joueurs sont un pur produit local contrairement à notre pays qui a «enterré» depuis longtemps la formation. En la matière, l'Algérie est à la traîne. Elle n'accorde aucun intérêt au joueur local et se contente de puiser ailleurs pour former le onze national. Elle ne fait rien pour que le football local retrouve sa notoriété. La Mauritanie lui a non seulement tenu la dragée haute mais également lui a administré une leçon sur la formation. En seulement quelques années, ce pays voisin qui, en réalité, n'est pas une terre de football, a gravi les échelons jusqu'à devenir un os dur en Afrique. Un enseignement qu'il faut tirer de cette empoignade où les Mauritaniens ont montré que le travail finit toujours par donner ses fruits. En Algérie, on ne croit plus au travail, on compte uniquement sur les autres pour nous former des joueurs de haut niveau. N'est-il pas temps de se réveiller de cette léthargie qui s'inscrit dans le temps ' Manifestement, le bricolage a encore de beaux jours devant lui. La formation n'est pas pour demain.