Qui n'avance pas recule

Qui ne tire pas les leçons de ses échecs reste tout naturellement à la traîne et qui ne tire pas profit de ses succès compromet sérieusement l'avenir. Il est ainsi de nous autres Algériens incapables de profiter de nos réussites pour construire cet avenir.Dans les années 80, deux participations successives au Mondial n'ont servi à rien, si ce n'est l'incroyable dégringolade de notre football, resté prisonnier de l'historique exploit de Gijon quand notre pays a battu la fameuse RFA avant que les deux Allemagnes ne forment qu'une seule après la chute du mur Berlin. Notre football a chuté et connu les pires années de son histoire avant que les émigrés ne viennent à sa rescousse pour le sauver du naufrage. Au lieu d'exploiter ces heures de gloire, on a profondément dormi sur nos lauriers jusqu'à la triste réalité ne nous réveille de ce long sommeil qui a duré des décennies et dure encore jusqu'à aujourd'hui. On n'a jamais su ni pu remettre cette discipline sur les rails ni même la remettre sur le bon chemin comme le font presque tous les pays de la planète. On n'a fait que chanter nos exploits oubliant au passage de bâtir l'avenir. Un rappel à l'ordre est venu de nos U23, finalistes de la dernière CAN avec en prime une qualification aux Jeux olympiques de Rio. Cet exploit sera-t-il pris en considération pour repartir du bon pied et éviter de commettre les mêmes erreurs du passé ou bien restera-t-il lettre morte ' Il est tout à fait naturel de se poser de telles questions pour au moins rappeler aux responsables que c'est à travers ces succès qu'on avance au lieu de passer notre temps à reculer. De toute façon, l'occasion est propice pour repartir sur des bases solides et donner la chance aux jeunes auxquels appartient l'avenir. Sinon, on restera comme d'habitude à la traîne jusqu'à épuisement du vivier européen qui anormalement alimente nos différentes équipes nationales.