Comment ça des vacances ' Ils viennent à peine d'être élus et ils penseraient déjà à se reposer ' Mais qu'est-ce qu'ils ont tous à vouloir prendre des vacances ' Même dans l'enseignement, ils font pareil ! Ça me rappelle qu'à peine la dernière rentrée scolaire entamée, on communiquait la date des prochaines vacances. Et s'ils arrêtaient de bosser, avant même d'avoir commencé à siéger, ça dérangerait quels intérêts ' Admettons qu'ils obtiennent gain de cause sans l'avoir mérité. Est-ce qu'on consentira, en haut lieu, à leur verser prématurément un salaire ' Parce que c'est bien ce qui leur importe le plus ou je me trompe ' Même si le pays, miné par une pandémie qu'il n'est pas près de maîtriser totalement, est, dans sa grande majorité, en mode pause. Un arrêt volontaire ou pas. Non pas qu'en d'autres saisons ou d'autres temps, il ait été encouragé à travailler plus que de raison.Bref, cette chronique n'est pas destinée à remettre en cause le tempérament de ceux des Algériens qui ont tendance à tout attendre des autres, mais à évoquer quelques-uns des penchants propres à ceux qui ne doutent jamais de l'importance que revêt leur présence dans les sphères qui comptent.
C'est l'été et des députés aimeraient pouvoir se relaxer avant d'aller à l'assaut de la caisse enregistreuse. Voilà que je me surprends à repenser au Club-des-Pins tout en me demandant si le lieu, confisqué depuis quelques décennies au profit des privilégiés du système, est ouvert cette année au public ou si, l'an dernier, c'était juste une opération de communication, pour le prestige, qui aura vécu. Le Club-des-Pins, résidence d'Etat ! Je me souviens de ce temps lointain où chacun d'entre nous pouvait librement pénétrer et aller y planter son parasol le temps d'une baignade. Peu à peu, on a décidé, en haut lieu, que l'Algérie d'en bas n'y était plus la bienvenue. Parce qu'elle y dérangeait des occupants de plus en plus triés sur le volet et en fonction de leur allégeance. Le terrorisme l'a transformé en forteresse destinée à protéger la nomenklatura et Bouteflika l'a définitivement privatisé pour bien distinguer ses courtisans de ceux qui s'en démarquaient.
M. B.
Posté Le : 18/07/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com