Algérie

Qui gère notre football '


Le président de la Ligue de football professionnel, Mahfoud Kerbadj, parlait d'une réunion normale dans un contexte normal. Cette réunion a connu un contenu excellent mais insuffisant. Elle s'est tenue à un moment où des éclaircies sont venues dans un environnement où baignait déjà une relation pas très sportive entre les deux entités.Pour cette réunion, la troisième depuis quelques temps, le président de la Fédération algérienne de football, qui serait absent, a délégué cinq de ses membres pour y prendre part. Il conviendrait de déceler par cette désignation, une forme de riposte au cas où cela devient nécessaire. Les discours, qui se dégagent des différentes parties, invitent les experts à les placer dans ce contexte particulier. Chacun a ses prérogatives et ses assemblées générales. En d'autre terme, cette réunion est une réponse à Zetchi. Une réponse voilée par la présence de la majorité des présidents des clubs qui n'avaient pas répondu aux dernières assises, du moins la plupart étaient absents. Voilà un des éléments qui explique la démonstration de Kerbadj qui a voulu signifier qu'il est bien encadré par ses éléments «et si ces derniers venaient un jour à le lâcher, il quitterait tout simplement son fauteuil.» Un beau message qui est proposé non seulement à un homme mais au football national. Dans quel contexte évolue-t-il notre football ' Et qui gère notre football ' Difficile de faire croire que la réunion pouvait favoriser la stabilité et développer la gestion de notre football. Cette initiative reste dans son contenu opportun dans la mesure où sa vision est plutôt nette. Sauf qu'elle permet, selon quelques observateurs avertis à déterminer ce qui est dans le règlement et ce qui est hors-règlement, ou l'inverse. Maintenant, quelle forme faut-il donner aux textes en vigueur ' Ne la limitons pas aux périodes des AG ou AG extraordinaires et donnons leurs la forme la plus éducative et sportive possible. Même si on sait que l'objet n'est pas seulement «d'évaluer la phase aller du championnat et la préparation dans les meilleures conditions, celles du retour tout en essayant de trouver des solutions aux problèmes rencontrés par les clubs professionnels.» Mais «tellement le jeu semble être faussé, le monde sportif comprendrait que c'est le moment crucial pour mettre un peu de pression sur la CRL... Ce serait l'une des raisons qui explique la présence en force des présidents de clubs. C'est aussi le gros morceau qui pollue la relation entre présidents de clubs et FAF. Calmer les esprits et donner du temps aux clubs pour régulariser la situation des joueurs non payés. Pour ce qui est de la programmation des cinq dernières rencontres de football de la saison, elles se joueront le même jour et à la même heure. La réaction extérieure ne tarda pas à s'enflammer. Les stades répondent-ils aux exigences pour de pareilles rencontres ' Si les rencontres interviennent en plein mois sacré, à quelle heure les feront-elles jouer ' En nocturne ' Les stades sont-ils équipés de projecteurs ' On est en droit de s'interroger sur l'objet de cette réunion. Si l'on découvre que le point névralgique était seulement celui des cinq derniers matches et la pression sur la CRL. Deux sujets clé qui constituent pour les présidents de clubs le nerf de la guerre. Sur un autre front, Kerbadj dira «qu'il n'y a aucun scénario qui se prépare pour un retrait de confiance ou coup d'état contre le président de la FAF, Kheireddine Zetchi, comme il a été rapporté par une certaine presse», a-t-il insisté dans son allocution d'ouverture de cette réunion. Un beau discours qui passe à côté de ce qui est attendu. Il a rappelé «nous constituons une seule famille qui travaillons pour le bien du football algérien en dépit de tous les problèmes qui existent ou divergences de points de vue. Nous ne sommes pas en guerre. Nous avons demandé à Medouar, Hammar et Slimane, en leur qualité de représentants de clubs au sein de la commission des règlements et des litiges, de nous faire parvenir, dans les prochaines 48 heures, les dossiers qui demeurent en instance, aux fins de leur examen et de présentation de nouveaux congés des joueurs dont la situation a été réglée avec leurs nouvelles équipes». Quant aux clubs qui n'ont pas donné les garanties nécessaires, ils demeureront interdits de recrutement pendant le mercato hivernal. Il évoque son engagement à défendre les intérêts des clubs et à trouver une solution consensuelle afin d'éviter un départ collectif des joueurs de certaines équipes. Un football pris au piège des discours et des tensions. Ce football continuera-t-il à résister à cette tension '
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