Algérie

Qui est responsable '



La comptabilité macabre n'émeut presque personne. Le terrorisme routier ne cesse chaque jour que Dieu fait d'ôter la vie à des Algériens de plus en plus nombreux. Près de 20.000 Algériens ont été tués sur nos routes durant les cinq dernières années. Plus qu'un bilan de guerre ou une catastrophe naturelle. Autorités publiques, services de sécurité, médias, acteurs associatifs, tout le monde a beau alerter sur le macadam chaque jour de plus en plus ensanglanté, rien n'y fait. Pis encore, la situation semble aller en empirant. Et rien ne semble en mesure de stopper l'hémorragie.Il faut dire que la «méthode douce» employée par les pouvoirs publics pour freiner ou du moins diminuer des dommages mortels du terrorisme routier n'a rien donné tant et si bien que même la répression des infractions au code de la route et des comportements suicidaires de certains conducteurs a eu un effet contreproductif. L'introduction de l'éducation routière dans les écoles peut-elle être la solution à une problématique sociale encore mal cernée.
Avec une lourde ardoise de plus de 120 milliards de dinars annuellement, les accidents de la route sont devenus «un enjeu majeur», surtout que «toutes les mesures préventives et dissuasives prises jusqu'à présent pour mettre fin à ce phénomène ont montré leurs limites». L'un des facteurs «accidentogènes» est justement le parc automobile trop important pour un pays comme l'Algérie, comparé au retard accusé dans le développement des transports en commun, comme le rail par exemple.
Les autorités publiques pensaient avoir trouvé la parade en criminalisant tout comportement dans la conduite, notamment en ce qui concerne les moyens de transport collectif et scolaire. En vain. L'on se souvient, même, de cette décision prise en Conseil des ministres qui menaçait de «sanctionner les employeurs qui recrutent des conducteurs sans s'assurer, au préalable, de leur état de santé psychologique et psychiatrique et de leur parcours professionnel».


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)