Un jeune présumé voleur dans une mosquée est relaxé après le témoignage de l'imam...Cette affaire de vol a mis aux prises à la barre deux témoins dont un imam que la juge du siège a suivi.La question qui se pose est comment ces deux témoignages contradictoires sont arrivés dans la salle d'audience et à la barre SVP' Oui, comment' Les faits sont pourtant très simples. Touhami est un jeune homme inculpé de vol dans la mosquée, fait prévu et puni par l'article 350 du Code pénal. La présidente, la mine fraîche et joviale, lui demande de s'expliquer tout en insistant sur le côté blasphématoire sur le plan spirituel. «Comment voulez-vous, madame la présidente, que je vole ceux qui m'aident'» répond, le visage tout défait par une détention à risques de quelques jours, le détenu qui a passé de longs mauvais «quarts d'heure» avec des codétenus qui n'aiment pas ceux qui s'attaquent aux Lieux Saints là où ils se trouvent.«A quatre heures du matin, j'ai vu le jeune inculpé sortir de la mosquée, j'étais à ma fenêtre», dit le témoin-voisin d'une centaine de mètres du lieu du méfait. Il est sûr de son témoignage. Il est même très calme, rassuré que ce qu'il raconte va en droite ligne avec les préceptes de l'islam.L'imam, en tant que victime et responsable du lieu saint, est appelé à la barre pour témoigner. Le vieil homme de culte s'avance comme s'il marchait sur des braises, ses lèvres psalmodiaient des mots invoquant Allah et maudissant le diable: «Comme je l'ai dit au juge d'instruction, le voleur n'est pas ce jeune homme», dit l'imam sûr de lui et comme s'il venait de sortir la tête de l'eau de mer.«Qui a volé alors», tonne la juge, plutôt surprise mais non dérangée. «Je vous le répète encore une fois en jurant que ce n'est pas ce jeune homme, le voleur. C'est un visage que je n'oublierai jamais, celui du mécréant.»«Le non-pratiquant, le voleur, pas mécréant!», rectifie la présidente.«Comment se fait-il'», répond Me Akila Drif, avocate au barreau d'Alger, très émue, la larme au coin de l'oeil, par l'incarcération injuste et injustifiée de son jeune client, issu d'une famille très modeste, elle a plaint le jeune à qui on a fait goûter la détention préventive, alors que la seule victime, l'imam responsable des lieux, à dix mètres, ne reconnaît pas le voleur.Le second, qui était à 100 mètres, a reconnu le jeune Touhami comme étant le voleur. Bizarre!!!! Parole d'imam contre parole de témoin (qui, peut-être, n'a rien vu), la présidente a tranché par la relaxe, sans trop perdre de temps, car avec un rôle autant chargé.Ce n'est pas elle, la juge spécialisée dans le Pénal, mais dont elle n'a plus voulu, à son retour sur le siège de fraîche maman. Et au même titre que toutes les mamans, elle a bien le droit d'avoir plus d'affection pour les bébés qu'aux scabreux dossiers que n'importe quel magistrat bien formé peut liquider sans trop s'échiner.L'essentiel dans ces histoires est que le parquet se goure lorsque les enquêteurs passent à côté de la plaque. Ce n'est pas gentil car le ministère public est et restera la colonne vertébrale de la magistrature. Le reste n'est que bavardage et verbiage...
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Posté Le : 12/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdellatif TOUALBIA
Source : www.lexpressiondz.com