Tout en riant gaiement, cette femme sans âge, au visage ridé, pétrit une galette de tawet, une graine noire qu'elle a ramassée dans la montagne. Après avoir glissé le pain sous la cendre, elle fera du beurre de chèvre en secouant vigoureusement une outre en peau de mouton qu'elle a remplie de lait. Le produit obtenu, d'une étonnante blancheur, sera vendu sur un marché de Tamanrasset. Khadidja n'a-t-elle jamais envisagé de quitter le campement familial pour s'installer en ville ? "Jamais ! Pour moi, le désert, c'est la liberté. Tant que je suis ici, avec mon père à mes côtés, je suis la plus heureuse des femmes !", répond-elle, radieuse.
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Posté Le : 01/01/2018
Posté par : hoggar
Source : LE MONDE | 30.12.2005 à 14h17 • Mis à jour le 24.08.2010 à 11h31