Ce père de famille qui a obtenu un non-lieu n?a toujours pas réintégré son poste de travail. L?administration des PetT de Sétif tourne depuis le 20 février 2001 le dos à une décision de justice, rendue pourtant au nom du peuple algérien. Abdelkader H. chargé à l?instar de dix autres collègues du transit est accusé du détournement d?un sac contenant la somme précitée. Ses collègues n?ont, à aucun moment, été inquiétés. Le lampiste (il ne peut être autrement du fait que ce vol n?est, cinq ans après, toujours pas élucidé, et le responsable du forfait pas démasqué), passe dans un premier temps soixante jours en taule. Avant d?obtenir son acquittement, le postier retrouve une seconde fois la prison où il effectue un autre « séjour » de soixante jours : « Pour ma réintégration, j?ai frappé à toutes les portes. La direction, le syndicat et le ministère ont été saisis sans écho. Je sollicite vos colonnes pour briser ce mur de silence. » L?appel de cet innocent galérant à la place des véritables voleurs, sera-t-il entendu ? Ce travailleur, pourtant fort de sa réhabilitation par l?appareil judiciaire, n?est à cause de l?entêtement de certains gestionnaires, hélas !, pas au bout de ses peines. « Vivons-nous sous la bannière d?un Etat de droit ou sous le joug d?une République bananière ? », conclut cet « indésirable » innocent
Posté Le : 21/07/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Beniaiche
Source : www.elwatan.com