Algérie

Qui a peur de la communication '



L'absence de débats contradictoires ne serait-elle pas la cause des débordements justifiés ou pas, des commentaires et d'informations qui font les «Unes» des émissions télés et des papiers de presse 'L'autre question que l'on se pose avec acuité et toute simple est de savoir pourquoi l'instance nationale du football refuserait-t-elle d'aborder le sujet qui fâche et qui suscite des réactions à différents niveaux des Fédérations et Ligues de football en toute transparence ' Pourquoi le bureau fédéral ne s'impliquerait-il pas dans un travail dit professionnel pour permettre à tous les fans du sport de s'informer et de se cultiver un peu plus sur ce qui construit et détruit le football national. On dit souvent que ces débats contradictoires ne figurent nulle part dans les agendas des fédérations européennes, mais créer, ou initier de pareils espaces ne serait pas interdit mais contribuerait plutôt à mettre de l'ordre dans l'info, dans les analyses et commentaires. Par ailleurs, les attaques justes, fausses ou tentatives de déstabilisations de l'instance nationale de football, gagneraient à se protéger à travers des rencontres entres professionnels, s'ouvrir à des explications, s'engager dans des discussions qui feraient chasser les hypothèses qui gagnent du terrain pour devenir l'essentiel de l'actualité sportive et occuper ensuite l'espace de la vraie info. Alors, les présidents qui dénoncent ont-ils raison de se lancer dans ce vaste chantier, et ce face à un vide d'informations que la FAF veut combler par des sanctions ou communiqués ' Chercher à cacher ses faiblesses ne passe pas, obligatoirement, par des mises au point. Cela ne suffit pas. Ce qui devrait se faire, c'est plutôt affronter ces gestionnaires, les avoir en face et discuter en toute franchise sur le mal qui fait enfler le football, en l'occurrence, associer les professionnels du football anciens, nouveaux et les médias, pour une condamnation de la corruption, des matchs truqués, le téléguidage ou les recommandations des arbitres pour tel ou tel match, ou encore le combat à mener contre la violence dans les gradins ou hors gradins, la drogue, l'achat et la vente des maths, le respect des textes de la FIFA, ou encore militer pour une représentation au sein des structures de la CAF. Cette recette pourrait redonner forme et vie au football lequel conduit encore jusqu'à ne plus y croire aux résultats, que font façonner avant la rencontre les quelques mousquetaires spécialisés dans les truquages. Ceci est aussi valable. Alors vrai ou faux, il reviendrait à la Fédération de le prouver et de répondre. Le silence n'est pas, et n'a jamais été un outil stratégique, c'est faux. Il reste un argument pour quelques «experts» qui tentent de faire avaler aux naïfs. Il est temps de calmer les choses par une communication fiable, et honnête parce que chaque fait a sa réponse par la communication. Le football n'est le fruit de personne, et personne n'a le droit de s'immiscer dans son organisation si ce n'est ceux qui ont été élus en toute démocratie, voire dans la transparence conformément aux textes de la FIFA. Les interférences révèlent, aujourd'hui en plein jour dès le coup d'envoi de la saison, ses premiers résultats qui font dégoûter le sport. Alors, calmer le jeu et revenir sur le vrai terrain professionnel, les sanctions ou les communiqués restent utiles mais à l'extrême, ils ne résoudront pas le problème, ne feront pas taire les présidents de clubs qui détiennent souvent des éléments, à même de faire taire la FAF, laquelle devient ainsi dans de pareilles circonstances le mauvais élève qui ne sait donc pas s'exprimer. La communication est le seul outil capable de remettre sur rails le fonctionnement et surtout la vérité des faits. Le silence empoisonne et continuera à empoisonner le circuit imprimé par la FAF. Il faudrait peut-être comprendre par là que les présidents de clubs lancent une invitation à leur fédération, pour un débat qui réunirait les professionnels anciens ou nouveaux, ceux qui gardent encore dans leur c?ur les expériences du passé, les journalistes, ceux qui connaissent parfaitement les rouages du système de la FAF, ceux qui sont suffisamment armés pour élever la vérité à sa juste place. Alors, ce que disaient Zaim, Zerouati, Mellal ou encore d'autres ne doivent pas faire peur à la FAF, au contraire, les saluer et les inviter à affronter les présidents des commissions et en discuter. Le football n'est pas le produit de X ou de Y mais à tout un peuple. La saison prochaine sera-t-elle celle de la communication et de la transparence ' H. Hichem


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