Algérie

Qui a gagné au "grand oral" '



Les 5 candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre ont passé en revue, vendredi soir, les réformes politiques les plus importantes et les mécanismes de renforcement des libertés proposés dans leurs programmes électoraux, s'accordant sur la nécessité de changer la Constitution actuelle qui "présente plusieurs lacunesLes 5 candidats à l'élection présidentielle du 12 décembre ont passé en revue, vendredi soir, les réformes politiques les plus importantes et les mécanismes de renforcement des libertés proposés dans leurs programmes électoraux, s'accordant sur la nécessité de changer la Constitution actuelle qui "présente plusieurs lacunes
Lors du débat télévisé, organisé par l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) au Centre international de conférences (CIC) d'Alger, les prétendants à la magistrature suprême ont pris la parole respectivement selon le tirage au sort organisé à cette occasion, pour répondre aux questions ayant trait au volet politique, à savoir le projet de révision de la Constitution, l'assainissement de la vie politique et le renforcement des libertés individuelles et collectives et des nouveaux mécanismes en vue de garantir la régularité des élections. Premier à intervenir, le candidat Abdelaziz Belaïd a affirmé
que toutes les Constitutions de l'Algérie "convenaient aux présidents", appelant à l'adoption "d'une Constitution qui convient au peuple". Il s'est engagé à ouvrir "un débat national inclusif avec les experts et la classe politique et à organiser un référendum national afin de parvenir à une Constitution qui convient au peuple algérien". Abordant "le pourrissement de la vie politique", le président du Front El- Moustakbal a imputé ce problème "aux mauvaises pratiques de l'administration, ce qui a conduit à la démission de l'élite et de la classe universitaire de la pratique politique". Il mettra l'accent sur la nécessité de
"rétablir la confiance des citoyens dans les institutions à travers une nouvelle Constitution qui consacre une nouvelle loi sur les partis et les élections et, qui met un terme au phénomène de l'impunité". S'agissant de la protection et du renforcement des libertés, le même candidat a plaidé pour le changement des "mentalités et la promulgation de lois garantissant les libertés individuelles et collectives", estimant "impossible de parler des libertés publiques avant de changer les mentalités et de consacrer ces libertés à travers des textes de l i". Quant aux nouveaux mécanismes garantissant la régularité des élections, M. Belaïd a qualifié la créationde l'Anie de "pas positif mais insuffisant,vu la persistance de certaines pratiques marquées par des mentalités désuètes", avant de plaider pour "la promulgation de lois rigoureuses et l'instauration d'une justice indépendante en vue d'accompagner les élections et garantir leur régularité, et le devoir qui incombe au peuple dans la protection de sa voie". M. Tebboune a affirmé quant à lui que "le premier jalon dans le changement est le changement de l'actuelle Constitution, qui a prouvé son inefficacité, ailleurs incapable de gérer l'étape présente", estimant impérative l'adoption d'une nouvelle Constitution, qui soit capable de "séparer réellement entre les prérogatives
des institutions de l'Etat et de redynamiser le contrôle pour s'écarter du pouvoir unique". Le changement de la vie politique se concrétise, a-t-il ajouté, à travers "le renouvèlement des lois et à leur tête la loi relative aux élections afin de parvenir au choix d'élus intègres, sans utiliser l'argent sale ternissant l'image des échéances électorales", avant d'affirmer que "l'encadrement de l'action politique doit émaner essentiellement des partis et de la société civile". Evoquant le sujet des libertés, le candidat a mis l'accent sur le nécessaire "respect de la liberté des autres, qu'ils soient des minorités ou des majorités", pointant du doigt "certains dérapages dans l'exercice de la liberté d'expression". M. Tebboune a, toutefois, refusé "toute liberté attentant aux constantes nationales", s'engageant à procéder, en cas de victoire, à "codifier toute question relative à la liberté ou à son exercice effectif". La création de l'Anie est, selon lemême candidat, "un pas de géant et une concrétisation de la volonté populaire", d'où l'importance pour le peuple algérien d'aller "vers les urnespour protéger son choix et luttercontre (l'instinct) de la fraude".
La révision de la Constitution au coeur du changement
De son côté, Ali Benflis propose "une nouvelle Constitution élaborée suite à de larges consultations n'excluant aucune partie, une loi suprême qui jette les bases d'un régime semi-présidentiel garant de la répartition des prérogatives au sein du pouvoir exécutif entre le président de la République et le chef du gouvernement,choisi par la majorité parlementaire". Un régime qui adopte "un Parlement souverain qui prenne en considération l'opposition, et consacre une réelle séparation entre les pouvoirs", a-t-il expliqué. Dans un autre contexte, il a affirmé "qu'il y a deux choses qui ont ruiné la vie politique à savoir la personnalisation du pouvoir et l'argent sale", appelant à "adopter une loi séparant l'argent de la pratique politique pour garantir un acte politique sain". Pour ce qui est du renforcement des libertés,
le président du parti Talaie El Houriyat a promis de créer "une commission des droits de l'Homme chargée de cette question, élue en toute liberté et composée de spécialistes en la matière pour défendre les libertés sans l'ingérence du pouvoir exécutif dans son travail". Quant aux mécanismes assurant des élections régulières, le même candidat a déclaré que "le premier créneau qu'il exploitera, en cas de victoire, est la crédibilité et la transparence des élections", soulignant qu'il réunira "pour l'élaboration de nouvelles loissur les élections, la classe politique, les personnalités nationales, l'Anie en y associant tous les partenaires politiques et les acteurs, y compris l'opposition". Pour sa part, le candidat Azzedine Mihoubi s'engage à oeuvrer avec "les partenaires de la scène politique pour élaborer une Constitution judicieuse qui renforcera la souveraineté populaire et instaurera une république d'institutions devant assurer l'équilibre entre les différents pouvoirs et éviter tout chevauchement entreleurs prérogatives en éloignant le pouvoir législatif des effets externes". Evoquant la vie politique, le secrétaire général du RND
par intérim a fustigé, quant à lui, "la démission du citoyen de la vie politique en raison de la dégradation des partis politiques, transformés en assiettes sous-tendant argent sale et favoritisme", appelant à "revoir la structure partisane et à reconstruire la scène politique pour rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions à travers la révision du système juridique des partis, des élections et des associations". Le même candidat a plaidé pour "la consécration des libertés individuelles et collectives dans les domaines d'expression, d'innovation, de réflexion, d'information ...", s'engageant à "renforcer la libre activité dans la société civile, à élargir les libertés dans tous les domaines et à être toujours à l'écoute du peuple". Evoquant la création de l'Aniz, considérée comme "un acquis démocratique à même de consacrer le pluralisme et éloigner les élections des pratiques administratives", le candidat a estimé que l'Autorité est "le seul gage pour les citoyens, les candidats, les partis et la démocratie". Il a appelé, dans ce sens, "au renforcement de cette expérience avec d'autres mécanismes à l'avenir".
Quant au candidat AbdelkaderBengrina, il estime que l'amendement de la Constitution doit reposer sur "la déclaration du 1er Novembre et le Hirak du 22 février, en passant par l'organisation d'un référendum et l'ouverture d'un dialogue social inclusif pour parvenir à une charte qui jette les bases d'un régime semiprésidentiel et d'un Parlement qui exerce son contrôle en toute souveraineté, et des membres du Gouvernement choisis parmi la majorité parlementaire". Une nouvelle Constitution qui "consacre les libertés individuelles et collectives et instaure l'équilibre entre les pouvoirs", a-t-il poursuivi. Le président du mouvement El-Bina s'engage à ce que le "Parlement regroupe des partis indépendants loin de l'esprit régionaliste, promettant d'accorder un siège à l'opposition pour pouvoir effectuer convenablement son rôle". Bengrina a promis également "la consécration des libertés individuelles dans le mouvement associatif, les médias, la presse et les droits de l'Homme".
Le prétendant à la magistrature suprême a reconnu par ailleurs que "la création de l'Anie en est le noyau mais ne suffit pas", proposant dans ce sens, la mise en place d'une autorité indépendante, élue par le Parlement, chargée du processus électoral. Il a mis en avant "l'importance de la volonté politique dans le bon déroulement des élections". Les cinq candidats ont par ailleurs répandu aux questions sur d'autres points et ont, à cet effet, étalé les propositions contenues dans leurs programme électoraux
Lors du débat télévisé, organisé par l'Autorité nationale indépendante des élections (Anie) au Centre international de conférences (CIC) d'Alger, les prétendants à la magistrature suprême ont pris la parole respectivement selon le tirage au sort organisé à cette occasion, pour répondre aux questions ayant trait au volet politique, à savoir le projet de révision de la Constitution, l'assainissement de la vie politique et le renforcement des libertés individuelles et collectives et des nouveaux mécanismes en vue de garantir la régularité des élections. Premier à intervenir, le candidat Abdelaziz Belaïd a affirmé
que toutes les Constitutions de l'Algérie "convenaient aux présidents", appelant à l'adoption "d'une Constitution qui convient au peuple". Il s'est engagé à ouvrir "un débat national inclusif avec les experts et la classe politique et à organiser un référendum national afin de parvenir à une Constitution qui convient au peuple algérien". Abordant "le pourrissement de la vie politique", le président du Front El- Moustakbal a imputé ce problème "aux mauvaises pratiques de l'administration, ce qui a conduit à la démission de l'élite et de la classe universitaire de la pratique politique". Il mettra l'accent sur la nécessité de
"rétablir la confiance des citoyens dans les institutions à travers une nouvelle Constitution qui consacre une nouvelle loi sur les partis et les élections et, qui met un terme au phénomène de l'impunité". S'agissant de la protection et du renforcement des libertés, le même candidat a plaidé pour le changement des "mentalités et la promulgation de lois garantissant les libertés individuelles et collectives", estimant "impossible de parler des libertés publiques avant de changer les mentalités et de consacrer ces libertés à travers des textes de l i". Quant aux nouveaux mécanismes garantissant la régularité des élections, M. Belaïd a qualifié la créationde l'Anie de "pas positif mais insuffisant,vu la persistance de certaines pratiques marquées par des mentalités désuètes", avant de plaider pour "la promulgation de lois rigoureuses et l'instauration d'une justice indépendante en vue d'accompagner les élections et garantir leur régularité, et le devoir qui incombe au peuple dans la protection de sa voie". M. Tebboune a affirmé quant à lui que "le premier jalon dans le changement est le changement de l'actuelle Constitution, qui a prouvé son inefficacité, ailleurs incapable de gérer l'étape présente", estimant impérative l'adoption d'une nouvelle Constitution, qui soit capable de "séparer réellement entre les prérogatives
des institutions de l'Etat et de redynamiser le contrôle pour s'écarter du pouvoir unique". Le changement de la vie politique se concrétise, a-t-il ajouté, à travers "le renouvèlement des lois et à leur tête la loi relative aux élections afin de parvenir au choix d'élus intègres, sans utiliser l'argent sale ternissant l'image des échéances électorales", avant d'affirmer que "l'encadrement de l'action politique doit émaner essentiellement des partis et de la société civile". Evoquant le sujet des libertés, le candidat a mis l'accent sur le nécessaire "respect de la liberté des autres, qu'ils soient des minorités ou des majorités", pointant du doigt "certains dérapages dans l'exercice de la liberté d'expression". M. Tebboune a, toutefois, refusé "toute liberté attentant aux constantes nationales", s'engageant à procéder, en cas de victoire, à "codifier toute question relative à la liberté ou à son exercice effectif". La création de l'Anie est, selon lemême candidat, "un pas de géant et une concrétisation de la volonté populaire", d'où l'importance pour le peuple algérien d'aller "vers les urnespour protéger son choix et luttercontre (l'instinct) de la fraude".
La révision de la Constitution au coeur du changement
De son côté, Ali Benflis propose "une nouvelle Constitution élaborée suite à de larges consultations n'excluant aucune partie, une loi suprême qui jette les bases d'un régime semi-présidentiel garant de la répartition des prérogatives au sein du pouvoir exécutif entre le président de la République et le chef du gouvernement,choisi par la majorité parlementaire". Un régime qui adopte "un Parlement souverain qui prenne en considération l'opposition, et consacre une réelle séparation entre les pouvoirs", a-t-il expliqué. Dans un autre contexte, il a affirmé "qu'il y a deux choses qui ont ruiné la vie politique à savoir la personnalisation du pouvoir et l'argent sale", appelant à "adopter une loi séparant l'argent de la pratique politique pour garantir un acte politique sain". Pour ce qui est du renforcement des libertés,
le président du parti Talaie El Houriyat a promis de créer "une commission des droits de l'Homme chargée de cette question, élue en toute liberté et composée de spécialistes en la matière pour défendre les libertés sans l'ingérence du pouvoir exécutif dans son travail". Quant aux mécanismes assurant des élections régulières, le même candidat a déclaré que "le premier créneau qu'il exploitera, en cas de victoire, est la crédibilité et la transparence des élections", soulignant qu'il réunira "pour l'élaboration de nouvelles loissur les élections, la classe politique, les personnalités nationales, l'Anie en y associant tous les partenaires politiques et les acteurs, y compris l'opposition". Pour sa part, le candidat Azzedine Mihoubi s'engage à oeuvrer avec "les partenaires de la scène politique pour élaborer une Constitution judicieuse qui renforcera la souveraineté populaire et instaurera une république d'institutions devant assurer l'équilibre entre les différents pouvoirs et éviter tout chevauchement entreleurs prérogatives en éloignant le pouvoir législatif des effets externes". Evoquant la vie politique, le secrétaire général du RND
par intérim a fustigé, quant à lui, "la démission du citoyen de la vie politique en raison de la dégradation des partis politiques, transformés en assiettes sous-tendant argent sale et favoritisme", appelant à "revoir la structure partisane et à reconstruire la scène politique pour rétablir la confiance entre le citoyen et les institutions à travers la révision du système juridique des partis, des élections et des associations". Le même candidat a plaidé pour "la consécration des libertés individuelles et collectives dans les domaines d'expression, d'innovation, de réflexion, d'information ...", s'engageant à "renforcer la libre activité dans la société civile, à élargir les libertés dans tous les domaines et à être toujours à l'écoute du peuple". Evoquant la création de l'Aniz, considérée comme "un acquis démocratique à même de consacrer le pluralisme et éloigner les élections des pratiques administratives", le candidat a estimé que l'Autorité est "le seul gage pour les citoyens, les candidats, les partis et la démocratie". Il a appelé, dans ce sens, "au renforcement de cette expérience avec d'autres mécanismes à l'avenir".
Quant au candidat AbdelkaderBengrina, il estime que l'amendement de la Constitution doit reposer sur "la déclaration du 1er Novembre et le Hirak du 22 février, en passant par l'organisation d'un référendum et l'ouverture d'un dialogue social inclusif pour parvenir à une charte qui jette les bases d'un régime semiprésidentiel et d'un Parlement qui exerce son contrôle en toute souveraineté, et des membres du Gouvernement choisis parmi la majorité parlementaire". Une nouvelle Constitution qui "consacre les libertés individuelles et collectives et instaure l'équilibre entre les pouvoirs", a-t-il poursuivi. Le président du mouvement El-Bina s'engage à ce que le "Parlement regroupe des partis indépendants loin de l'esprit régionaliste, promettant d'accorder un siège à l'opposition pour pouvoir effectuer convenablement son rôle". Bengrina a promis également "la consécration des libertés individuelles dans le mouvement associatif, les médias, la presse et les droits de l'Homme".
Le prétendant à la magistrature suprême a reconnu par ailleurs que "la création de l'Anie en est le noyau mais ne suffit pas", proposant dans ce sens, la mise en place d'une autorité indépendante, élue par le Parlement, chargée du processus électoral. Il a mis en avant "l'importance de la volonté politique dans le bon déroulement des élections". Les cinq candidats ont par ailleurs répandu aux questions sur d'autres points et ont, à cet effet, étalé les propositions contenues dans leurs programme électoraux


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