Algérie


Qui '
Ce qui se passe à Ghardaïa n'a rien d'anodin. Les habitants de cette localité du Sud algérien, aussi bien mozabites que chaâmba, sont unanimes : il s'agirait d'un complot où des mains occultes chercheraient à créer une zone de tension dans le pays à la veille de la présidentielle d'avril 2014.Au-delà des problèmes soulevés par les deux communautés, dont certains seraient beaucoup plus liés à des difficultés de cohabitation, la persistance du conflit laisse croire que d'autres enjeux autrement politiques seraient à l'origine de la multiplication des affrontements.Mais quels pourraient bien être les tenants et aboutissants du pourrissement ' Les partisans du Printemps arabe, qui ont juré d'entraîner l'Algérie dans le cycle de la violence ' Les islamistes qui reçoivent leurs ordres des monarchies du Golfe et qui croient toujours être l'alternative politique même après leur cuisant échec aux législatives du 10 mai 2012 ' D'autres, partisans du séparatisme qui nourrissent le rêve fou de diviser le pays malgré le rejet total des Algériens ' D'autres encore, poussés par des objectifs plus terre à terre liés à la rente ' Quoi qu'il en soit, il semble qu'il existe aujourd'hui une prise de conscience des habitants du M'zab des dangers qui pourraient découler d'une situation de conflit interminable.L'échec du gouvernement est aussi pointé du doigt. Il n'a pas choisi les délégués qui sont les véritables représentants de la société civile de Ghardaïa.Ce qui a, naturellement, conduit à l'échec du dialogue mené pourtant par le Premier ministre. Que fait l'administration locale ' Est-elle piégée par l'absence d'un pouvoir décisionnel au point de recourir, à chaque émeute ou affrontement, aux forces de l'ordre pour rétablir la sécurité ' Pourquoi organiser un dialogue directement avec le gouvernement alors qu'on aurait pu régler certains problèmes au niveau de l'APC, de l'APW ou de la wilaya 'En attendant, le gouvernement, qui croit gérer le pays en distribuant desrallonges budgétaires aux wilayas, est plus que jamais interpellé pour changer sa façon de voir les choses. En fait, il s'agit de changer de mode de gouvernance.NomAdresse email




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