L’affaire Khalifa s’invite dans les débats
Jeudi, trois membres du gouvernement et pas des moindres, Tayeb Belaiz, Tayeb Louh et Amar Tou, étaient à l’hémicycle, dans le cadre de la traditionnelle séance de questions au gouvernement.
Tayeb Bélaiz, dans une déclaration à la presse, en marge de la séance plénière, est revenu sur l’affaire Khalifa pour dire que son département ouvrait une enquête pour déterminer les personnes qui sont à l’origine des fuites dont la presse a fait, ces jours-ci, son miel. Pour lui, indiquer toutes les personnes poursuivies par la justice y compris celles en détention préventive «sont innocentes jusqu’à ce que le tribunal prononce son jugement définitif». M. Belaiz a insisté sur la nécessité de s’éloigner de «la surenchère à l’égard des personnes accusées dans le souci de préserver leur sensibilité et leur dignité ainsi que leur réputation et celle de leur famille», soulignant la nécessité pour le juge de préserver «le secret de l’instruction». La remise du dossier par la chambre d’accusation à la défense pour information a «transformé ce dossier secret en dossier public et facilité la divulgation de noms des personnes accusées ou auditionnées dans cette affaire à la presse» a regretté le ministre de la Justice en rappelant que la défense dans l’affaire El-Khalifa est composée de 50 avocats.
Le ministre du Travail est intervenu sur le même dossier pour indiquer qu’il avait personnellement pris la décision de limoger dix cadres dirigeants de leurs fonctions respectives pour leur implication dans l’affaire Khalifa. Il s’agit, selon lui, de «mesures administratives en attendant que la Justice se prononce sur cette affaire». «Ces mesures, explique-t-il, permettront le recouvrement des fonds des établissements de la sécurité sociale déposés auprès de la banque Khalifa et ce, conformément à la loi, dans la mesure où l’affaire est entre les mains de la justice». Il a regretté, dans ce cadre, que «plusieurs entreprises et des structures relevant de la sécurité sociale aient déposé des fonds auprès de la banque Khalifa». Le ministre déplorera tout autant le fait que «ces fonds ne soient pas encore recouvrés». Les regrets du ministre du Travail sont d’autant plus importants qu’il y a eu «des répercussions de cette affaire sur les équilibres financiers de certaines caisses de la sécurité sociale». Ce disant, il relèvera devant les députés que «les réponses à toutes les questions inhérentes à l’affaire et au recouvrement des fonds déposés auprès de la banque Khalifa seront connues à l’issue de l’enquête judiciaire en cours, et de la décision de la justice». Enchaînant sur la situation de la sécurité sociale en général, le ministre a affirmé que l’opération «d’assainissement» menée dans le secteur «se poursuit dans le cadre des mécanismes de contrôle et d’évaluation périodiques». Il révèlera qu’une «instruction a été donnée par le ministre du Travail à toutes les structures du ministère en vue d’engager toute mesure juridique à l’encontre de toute personne ayant causé un préjudice aux caisses de sécurité sociale», a tenu à rappeler le ministre.
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Posté Le : 24/06/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com