Algérie

Question de préparation



Même si les conditions socioéconomiques et politiques qui ont aidé à l?émergence du terrorisme sont encore là, celui-ci est en passe d?être éliminé militairement, ce qui est une bonne nouvelle au pays des mauvaises. Mais les Algériens ne s?ennuyant jamais, la violence a pris d?autres chemins, comme ceux de la délinquance, 500 000 crimes et délits ayant été officiellement enregistrés en 2006. A une question relative à la flambée de cette violence laïque et apolitique, Yazid Zerhouni a expliqué que les services de sécurité n?étaient pas préparés pour affronter ce fléau, du fait qu?ils avaient axé leurs efforts durant toute une décennie sur la lutte antiterroriste. Cet aveu d?impuissance, qui ressemble à celui de la FAF qui perd ses matchs en accusant la préparation, en rappelle un autre. Quand le terrorisme est apparu dans les années 90 et devant le nombre impressionnant de coups marqués par le duo AIS-GIA, le ministre de l?Intérieur de l?époque avait fait cet aveu : « Nous ne sommes pas préparés à ce type de fléau. » D?où la question qui inquiète tout le monde : à quoi sont réellement préparées les forces de sécurité ? A ramasser les jeunes qui vendent des cigarettes, à matraquer les manifestants ? Quel est l?entraînement des forces de sécurité ? Simuler les retraits de permis de conduire, organiser des écoutes téléphoniques et faire des fiches sur les militants des droits de l?homme ? Plus sérieusement, dans les films comme dans la vie, les méchants ont toujours une longueur d?avance sur les bons. Mais en Algérie, il y avait un efficace service de renseignement. Le terrorisme est arrivé, mais il n?y était pas préparé. La concorde est arrivée et les forces de sécurité n?y étaient pas préparées. La délinquance est arrivée, mais la police n?y était pas préparée. Peut-être faut-il un jour penser à changer de préparateur. Ou mieux, d?entraîneur.


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