Algérie

Quels risques sur la production de la viande rouge '


Quels risques sur la production de la viande rouge '
La fièvre aphteuse, dont le premier cas a été détecté au mois de juillet dernier dans la wilaya de Sétif, commence sérieusement à inquiéter au plus haut point. Si les craintes sont concentrées aujourd'hui sur les risques de propagation de la maladie au delà des foyers déjà identifiés et au cheptel ovin, il ne faut pas perdre de vue pour autant les risques qui guettent des pans entiers de l'économie nationale et plus particulièrement la production de viande rouge et de lait.Les Algériens sont aujourd'hui désorientés face au manque de sensibilisation et de communication de la part des autorités. Pour le lait, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelouahab Nouri, avait affirmé que la production de lait cru estimée actuellement à 800 millions de litres en 2013 reculera. Ce qui est prévisible. Il a assuré toutefois que la production de lait en sachet n'est pas affectée car il y a suffisamment de stocks de poudre importée. Quant à la viande rouge, il faut reconnaître que l'impact se fait déjà sentir. De nombreuses boucheries de la capitale commencent à se plaindre de la baisse de la demande sur la viande rouge. Alors que les représentants des commerçants ont mis en garde contre une probable flambée des prix de la viande dans les prochains mois en raison de la baisse de la production, des citoyens commencent déjà à bouder ce produit en raison du manque d'information. Les vétérinaires, eux, rassurent quant à la consommation de la viande tout comme les autorités. Le ministre en visite à Blida a assuré hier qu'il n'y a «aucun risque» sur la santé publique, de consommer de la viande et du lait de vache en vente sur le marché. Certes, les assurances se sont multipliées, mais il faut reconnaître, tout de même, que c'est insuffisant devant la désinformation qui entoure parfois la gestion de cette épidémie. De nombreuses mesures ont été déjà prises en vue de maîtriser la maladie et même d'éviter toute contamination. Outre la fermeture des marchés aux bestiaux dans pratiquement toutes les wilayas touchées au nombre de 18 actuellement, les autorités ont mis également sous haute surveillance tous les lieux d'abattage. Des inspections quotidiennes ont été décidées dans les abattoirs du pays et l'on parle même de fermeture préventive de certains lieux d'abattage. L'autre crainte qui s'est révélée au grand jour a trait au risque de contamination du cheptel ovin qui pourrait avoir des conséquences ravageuses à quelques mois de l'Aïd El Adha. L'on se pose aujourd'hui des questions sur la gestion de cette épidémie et la réaction des différentes parties. Certes, des mesures préventives ont été annoncées depuis déjà deux semaines, mais la propagation du virus continue. Hier encore c'était la wilaya de Biskra qui vient d'être touchée. Conséquences : les 10 marchés aux bestiaux de la wilaya ont été fermés. Face aux risques de voir le cheptel national décimé, des mesures urgentes devraient être prises, car la cote d'alerte est atteinte. Il convient de rappeler enfin que cette maladie est caractérisée par la rapidité de sa propagation de 3 à 10 km du foyer et toute la zone du périmètre du foyer est touchée quelques heures après.S. B.


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