Quels remèdes '

Les termes et le ton exprimés jeudi dernier par le ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelwahab Nouri à l'issue de sa visite à la wilaya de Tipasa au sujet de l'octroi illégal de 65 hectares sur un total de 1.059 hectares du Parc des grands vents, "Dounia Parc " présagent-ils une croisade du gouvernement pour l'assainissement du foncier industriel, de l'investissement et la lutte contre les privilèges acquis au détriment des textes ' Tout porte à le croire tant l'Exécutif depuis le début de la crise du baril de pétrole et qui est la conséquence de la baisse de revenus du pays tirés des hydrocarbures cherche à réunir les meilleures conditions pour la relance de l'investissement porteur et un meilleur climat des affaires, l'assainissement des assiettes industrielles en particulier et le choix d'investisseurs au service du développement national capables de la création de richesses et d'emplois. La sortie peu habituel d'un membre du gouvernement dénonçant une très grave dérive en ce qui concerne le détournement de la vocation initiale de Dounia Parc, semble être un non-respect de la législation en la matière loin de toute transparence qui était le reflet d'une culpabilit é sur la promotion de l'investissement en général. C'est bien évidemment l'avis de M. Nouri lorsqu'il souligne avec force : " Des lots de terrains ont été attribués dans un irrespect total de la législation en la matière loin de toute transparence, en vue de l'implantation de projets imaginaires, représentés pour la plupart d'entre eux, par des fast-foods ". Le ministre qui s'est dit " abasourdi " par cette affaire qu'il a qualifiée de " crime " semble vouloir dire qu'il y a eu une malversation dans l'octroi de ces lots de terrain en dehors de la législation en vigueur. Cet octroi est-il exempt de toute ombre, de toute réserve ' Le ministre est-il aussi serein qu'il le prétend ' Des interrogations que se pose déjà l'opinion publique et sur le rôle des prédécesseurs de M. Nouri à la tête du secteur du Tourisme, et sur celui des autorités locales de la wilaya de Tipasa. Et, s'il est vrai qu'il n'a pas osé évoquer le dessous de cette distribution d'assiettes à " Dounia Parc " les responsabilités des uns et des autres, c'est pour l'opinion une énigme et des non-dits sur cette anarchie, sur la délivrance ou nom du permis de construire, l'exécution du permis de lotir ou encore l'absence d'un cahier de charge. Quelle que soit la " confiance " dont M. Nouri est pénétré pour faire toute la lumière sur ce ridicule envahissement anarchique du périmètre de " Dounia Parc", cette grande malversation qu'il a du mal à digérer, mis mal à l'aise quant à la procédure utilisée dans cette distribution, sait que l'opinion publique est restée sur sa fin et qu'elle est en droit de connaître, le cerveau ou les cerveaux de ces " affaires " qui ont été à l'origine des caprices les plus échevelés de ce grand business à grande échelle . Ce business est le mal ambiant qui empêche de résoudre les problè- mes économiques et sociaux du pays. Il a permis le surgissement d'un vaste complot contre l'économie nationale en général et la promotion du tourisme en particulier. L'augmentation brusque des malversations, des maux complète ce tableau sombre de l'économie nationale. Ces phénomènes, hélas ! Trop fréquents sur le processus de l'investissement, sont en partie le résultat d'une mauvaise gestion indéniable des décideurs, même s'il est certain que beaucoup de facteurs contribuant à son ampleur échappent à leur contrôle (corruption- passe-droit et autres complicités). Ainsi, à travers la sortie du ministre de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat, Abdelwahab Nouri , l'opinion publique s'attend à ce que les pouvoirs publics exposent au grand jour les remè- des auxquels il faut faire recours, les sanctions mêmes pour assainir la situation au lieu de s'en tenir à des formules rhétoriques et qui d'ailleurs n'ont jamais crevé ce grand abcès.