Quels partis pour la majorité '

Quelle nouvelle alliance autour du pouvoir ' Quel plan stratégique pour l'acquisition d'une réelle audience et quels objectifs d'étapes fixés pour les futurs partis qui formeront une nouvelle alliance ou une nouvelle coalition.
Coalition ou alliance ' Les mêmes partis qui s'étaient coalisés autour de Zeroual et qui s'étaient alliés autour de Bouteflika ne nous avaient pas donné de précisions sur le pourquoi de ces deux concepts. Une leçon pour le pouvoir, à savoir que les partis de la coalition - puis de l'alliance - ont été plutôt des acteurs fictifs dans le domaine politique. La question se pose sûrement de pouvoir identifier les niveaux de décision qui devraient s'impliquer dans la prise en charge de cette restructuration et plus particulièrement lorsqu'il est soutenu que ces niveaux se trouvent en dehors de l'alliance dans un contexte où nombre de militants de ces partis voudraient se revendiquer du principe de l'autonomie partisane. Que devraient-ils faire pour qu'ils ne soient pas passifs pour parvenir à contribuer sérieusement à l'apaisement des tensions et à la mobilisation de toutes les forces disponibles autour des actions de développement ' Il est évident que le pouvoir qui s'appuie sur eux doit les engager dans un double défi. D'abord, il se présente l'impératif de leur intégration dans une nouvelle restructuration à inscrire dans un plan stratégique de modernisation de l'action politique. Ensuite, il leur faudrait fixer des objectifs de capacité de gestion des mutations qui accompagneront fatalement l'entrée de l'Algérie dans l'OMC et les différentes zones de libre échange, les implications que cela induira, du nécessaire processus de leur adaptation à la médiation dans les mouvements sociaux qui auront éventuellement à monter en puissance ou à se généraliser du fait de la révolution permanente des demandes sociales et de la difficulté - ou de l'impossibilité - à leur fournir les réponses attendues, notamment dans l'urgence que requièrent les situations. Une autre question devrait sans doute se poser, afin de pouvoir intégrer la dimension «temps» dans une restructuration qui signifie dès le départ qu'il y a une convergence d'intérêts et afin de valider les plans stratégiques à concevoir à cet effet. Ces futurs partis seront-ils capables d'absorber leurs différences, de les surmonter dans le temps, de concevoir qu'ils peuvent encore pour longtemps se donner une destinée commune ' Seront-ils capables, dans la phase de l'après-légitimité historique qui amorcera fatalement l'ouverture d'une nouvelle ère à laquelle il faudrait penser dès maintenant, fusionner, si cela s'avère une nécessité, afin de se fondre dans une majorité qui fera le sacrifice des individualités sur l'autel du rassemblement des forces '