Algérie

Quels partenaires autour de la sécurité ?



Quels partenaires autour de la sécurité ? est tout à fait normal que pour toute démarche étatique, toute proposition de l’alliance, toute critique émise par l’opposition, nous serions tentés d’en évaluer les possibles implications sur la situation de sécurité. Il est également normal de se poser la question de savoir pourquoi les partis politiques, plus particulièrement ceux qui sont au pouvoir, s’interdisent ou se font interdire de s’impliquer sur les questions de défense et de sécurité, d’emprunter la passerelle qui lie ces deux domaines à celui de la politique, alors que les deux Chambres parlementaires sont dotées chacune d’une Commission nationale de défense. Remarquons quand même que la Commission de défense de l’APN a toujours été dirigée par un militant d’un parti (RND, puis FLN) alors que celle du Sénat revenait à des officiers supérieurs en retraite. Remarquons également que dans le contexte national où c’était la sécurité qui était mise en péril, où également la criminalité se diversifie en montant en puissance, il n’y a pas de Commissions de sécurité dans les deux Chambres parlementaires, de même que nous n’avons pas encore entendu s’exprimer les présidents de ces deux Commissions. Peut-être faudrait-il élargir le concept de défense à celui de la sécurité, et ce, officiellement pour que cette dernière dimension soit intégrée dans ces Commissions. Mais, dirons-nous, à quoi cela servirait-il si leurs interventions se font uniquement sur le plan budget? Lorsque après l’attentat, commis à Lakhdaria, le ministre de l’Intérieur appela les citoyens à plus de vigilance, il aurait été convenu d’abord de savoir si les citoyens savent exactement ce qui est attendu d’eux et ce que eux-mêmes devraient attendre des autorités, car il faudrait définir quel type de partenariat de sécurité impliquerait les populations ou leurs représentants. D’autre part, serait-il possible d’impliquer le citoyen quand les élus eux-mêmes ne sont pas intégrés dans le champ de la sécurité? Dans la Commission de sécurité, présidée dans chaque wilaya par un wali, les élus n’y sont représentés ni par le président de l’APN ni par le maire de la commune. Serait-ce anormal que l’élu soit marginalisé des questions de sécurité et que la collaboration des citoyens soit sollicitée? On parle de la professionnalisation de l’armée et celle également de la police, mais, d’une part, les citoyens n’en ont jamais reçu des explications, d’autre part, il n’apparaît pas que des réformes dans la zone régalienne des activités de l’Etat soient abordées réellement. Qui a réellement, au sein de la population, compris le contenu de concept de professionnalisation et de police de proximité?


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