Quels membres pour la future autorité de l'audiovisuel'

Enfin, la loi sur l'audiovisuel a été promulguée par le président Bouteflika, mais le plus important pour sa pratique, demeure l'installation de la précieuse Autorité de régulation de l'audiovisuel. Selon l'article 57, cette autorité est composée de neuf membres nommés par décret présidentiel, à savoir cinq dont le président, désignés par le président de la République, deux membres non parlementaires, proposés par le président du Conseil de la nation et deux membres non parlementaires, proposés par le président de l'Assemblée populaire nationale. Dans un paysage politique et médiatique où les experts en audiovisuel se comptent sur les doigts d'une seule main, trouver les membres d'une telle autorité relève du parcours du combattant. Car dans le choix des membres, on ne cherche pas que la compétence ou le savoir-faire, mais surtout le profil du candidat et les positions des uns et des autres concernant la politique nationale et parfois même les opinions de certains membres sur le gouvernement et le président. Et ce qui est normal, on l'a vu comment sont choisis les membres du CSA en France: sur la base des poids politique de la gauche et de la droite. Aussi, pour ce qui est des cinq membres qui seront choisis par le président, plusieurs candidats sont pressentis. Et le plus averti pour le poste de président de cette autorité, est l'ancien DG de l'Entv et actuel secrétaire général au ministère de la Communication Abdelkader Lalmi. Véritable commis de l'Etat, il est considéré comme le plus «sage» des anciens directeurs de la télévision publique. Son impartialité et son intégrité plaident en sa faveur. HHC, le gentleman de l'Unique, est également pressenti pour occuper ce poste. Hamraoui Habib Chawki est un véritable diplomate dans la gestion des affaires sensibles de l'audiovisuel. Parmi les autres membres qui sont favoris pour figurer dans cette short liste de l'Autorité de régulation audiovisuelle, il y a Amar Bakhaouche, l'ancien directeur de l'information du temps de Abdou B., qui est considéré comme la personnalité la plus avertie dans le domaine de l'audiovisuel en Algérie. A côté de lui, on ne peut pas imaginer une autorité sans femmes dans l'établissement, surtout depuis l'instauration des 35% de femmes dans les institutions algériennes. Trois femmes sont favorites pour figurer dans cette autorité composée de neuf personnes. La plus indiquée est Zahia Benarous, ancienne journaliste vedette et sénatrice membre du RND. Soraya Bouamama, autre journaliste vedette de la télévision qui a grimpé toutes les étapes du journalisme audiovisuel, JT, reportage et grande émission, est également une bonne candidate pour être membre. Enfin, la plus indiquée et la plus crédible pour donner du sens à cette institution est Khadidja Benguenna, ex-journaliste de l'Entv et journaliste vedette d'Al Jazeera aujourd'hui, qui pourrait être rappelée par le président de la République pour rehausser l'institution d'Etat qui va être la plus importante après les deux Parlements.Enfin, d'autres membres sont appelés à renforcer cette importante autorité: Chadli Boufaroua pour réguler l'arrivée des radios privées, mais aussi Ahcène-Djaballah Belkacem et Miloud Chorfi qui ont été les premiers membres du défunt Conseil supérieur de l'audiovisuel et qui pourraient apporter un plus avec leur expérience dans le domaine. Voici, dans l'ensemble, la brochette la plus indiquée pour les observateurs de la scène audiovisuelle, en attendant l'installation officielle des membres de cette autorité qui interviendra sûrement après la présidentielle du 17 avril.amirasoltane08@live.fr