Algérie

Quelques vérités sur la saison footballistique 2018-2019



Rien n'est jamais trop tard, lorsque l'envie de réinventer la gestion du football professionnel existe chez l'instance nationale et chez quelques présidents de clubs.La saison qui se retire escortée par un vacarme est synonyme d'une période qu'il va falloir très vite oubliée, et surtout ne pas utiliser comme référence. Des bégaiements apparaissent lorsqu'il est question de parler vérités sur des faits qui auraient été à l'origine de matchs truqués ou d'une négociation ratée. Le professionnalisme partenaire de la sagesse ne doit pas être détourné de ses principes. D'où la formation s'impose pour quelques présidents de clubs qui rejettent toute vérité lorsque celle-ci défonce les portes d'un système qui accompagne malheureusement la fonction d'une mécanique footballistique rodée qui ne produit rien si ce n'est comment l'utiliser pour des intérêts précis. Beaucoup ne savent pas encore s'exprimer ce qui explique pourquoi le football est malade. Le désormais ex-directeur général de l'USM Alger, Hakim Serrar, faisait remarquer ce 28 mai 2019, sur le plateau de la chaîne TV El Heddaf, dans le cadre de l'émission 100% foot, «qu'aucune recommandation n'a sanctionné les travaux du dernier symposium lorsqu'on est président d'une Fédération nationale de football, on est le bailleur de fond?» Alors qu'il y a urgence pour la Fédération algérienne de football de changer le cap afin de réinvestir les espaces de la gestion. Décortiquer ces propos signifierait qu'il y a urgence de redonner du sens aux assemblées générales ordinaires et autres rencontres afin que l'instance centrale impose son autorité pour pouvoir changer les pièces qui seraient les causes de ces dérapages. Ces réactions visent tout simplement à alerter la FAF qui est indépendante dans ses actions sur l'urgence d'intervenir de remettre à zéro son compteur afin d'échapper au climat qui ne fait qu'assombrir ce sport... L'ex-international Ali Bencheikh a, quant à lui, mis en garde les gestionnaires des instances nationales de football sur la dégradation de l'état des lieux de ce football... «Aucun club ne forme. Notre football est déchiqueté, il ne pèse plus rien, il ne pèsera plus rien tant que les hautes autorités de ce pays n'interviennent pas pour le sauver». Il s'est interrogé sur les sommes faramineuses qui circulent sans être contrôlées «tout le monde le sait, et tout le monde se tait laissant ainsi ce sport s'enfoncer un peu plus. Il est regrettable, dira-t-il, que des milliards changent de camps avec une facilité déconcertante... Je crois savoir que des dispositions seraient engagées prochainement pour contrôler l'ensemble des clubs, une excellente initiative, la justice doit enquêter, ce football est devenu un football de drogué, Chicha, de corruption. C'est extrêmement grave ce qui se passe...» Il saluera les efforts de la JS Kabylie laquelle par ses initiatives notamment a opté pour une politique d'intégrations de jeunes dans l'équipe, son travail de proximité au niveau des villages, tout cela renforce le groupe et rassure quant à l'avancement de son projet sportif. Après avoir joué durant prés 8 années pour son maintien, et ce, grâce à sa composante composée d'anciens joueurs internationaux du club, ce qui rassure également les supporters des deux sexes qui retrouvent les gradins... Un exercice ainsi respecté ne peut qu'éviter à son équipe tous essoufflements prématurés. La saison qui vient de plier bagage ne peut aller plus loin que Dely Ibrahim. Avec une enveloppe de 80 milliards de centimes un club algérois n'a rien pu réaliser. Il a raté tous ses objectifs. A quoi ont-ils servi ' Kamel Damardji vice-président de l'O Médéa qui s'exprimait après la relégation de son club, qualifie le football algérien de «foot de la honte». Il accuse les «responsables du football d'être tous des corrompus» et déclare assumer ses propos, et d'ajouter que «la LFP n'est pas, et ne peut être officielle. C'est un président de club qui la préside, c'est du jamais vue, tous travaillent pour leur club, nous disposons de preuves sur ce que j'annonce. J'invite les hautes autorités du pays à se pencher sur le dossier de cette FAF qui, elle aussi, est concernée par le gaspillage financier, et d'ajouter nous savons que l'entraîneur du PAC a tout à fait de connivence avec Zetchi pour faire tomber l'OM». De quoi sera faite la saison qui démarrera le 9 août prochain ' Bencheikh reviendra sur qu'il considère comme un championnat faussé depuis 25 ans. Pour l'ex-DG de l'USMA, Serrar «il faut revoir la composante de l'AG de la FAF. Il y a des gents avec qui tu ne peux malheureusement pas aspirer au changement de ce football... Pour l'anecdote, j'avais établi une liste d'arbitres que j'ai adressés à la commission centrale d'arbitrage pour qu'elle ne les programme pas lors des rencontre de l'USMA, je dois protéger mon club». Lors de la rencontre USMA - MCO, dira-t-il, «je me suis enfermé après la rencontre durant 2h30 dans les toilettes, à mon âge 58 ans, et cela, pour la deuxième fois. La première c'était contre le PAC, et cette fois avec le MCO. Une seule personne était à mes côtés... et ce par rapport au résultat sportif, et ce sont les services de sécurité qui m'ont fait sortir et accompagné jusqu'à mon véhicule. Mais avant cela, le secrétaire général de la Ligue de football professionnel avait ramené le trophée aux vestiaires, sachant que l'USMA allait être championne, et j'ai pris le soin de lui faire remarquer qu'il n'avait pas à le ramener tant qu'une équipe joue en ce moment même aussi pour le même titre face au NAHD. J'ai failli être agressé par quelques personnes... Je ne suis plus utile à l'USMA, je suis démissionnaire. C'est un grand club, un club historique. Il a eu de grands présidents, je ne vais même pas assister à la cérémonie de fin du championnat. Je célèbre mon quatrième titre en qualité de dirigeant. Avant de dire qu'au sein de l'USMA, il n'y a plus personne aux commandes. Le boss est absent, ses comptes bancaires bloqués, tous les sponsors sont désengagés, 5 mois de salaire de retard et le 6e est en cours, et on n'a pas d'argent. Je ne suis pas seul à gérer, je n'ai pas eu carte blanche». Evoquant enfin le matche CSC - USMA, Serrar dira que la rencontre s'est déroulée correctement, en plus, l'USMA n'est pas concernée par le conflit entre les deux présidents.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)