Algérie

Quelques perles de joueurs...



Quelques perles de joueurs...
Verrait-on encore un joueur s'adresser ainsi à un arbitre comme le fit Yannick Noah en 1987. Sans doute pas.L'arbitrage et l'attitude des joueurs sur le court sont le reflet de l'époque et ont donc beaucoup évolué. Voici une série sur la grande et petite histoire des internationaux de France. 1931, l'un des premiers cas connus Enervé par une décision de l'arbitre, le farfelu André Merlin demande à son adversaire Nicolae Mishu de faire une double faute pour lui rendre le point. L'arbitre proteste. Merlin lui répond : «Tout de même, on ne va pas l'empêcher de faire une double faute si ça lui plaît ! » 1932, énorme faute sur une balle de match Sur le central de Roland-Garros, la France remporte la Coupe Davis grâce à une énorme erreur d'un jeune juge de ligne, Gérard de Ferrier, qui ne voit pas que Jean Borotra a fait une double faute sur la balle de match obtenue par les Américains ! Polémique dans la presse. Mais sur le terrain, personne n'a rien dit. Années 50, la fin des gentlemen En 1952, Bernard Destremau remet à deux reprises, un point qu'il juge avoir mal acquis face à Felicisimo Ampon avant de perdre 7/5 au cinquième set après avoir eu trois balles de match. Mais l'année suivante, le joueur français Christian Grandet jette un pavé dans la marre en signant un brûlot dans Tennis de France, intitulée «Quand les arbitres dorment sur le central». Années 60, les temps changent En 1962, l'Australien Martin Mulligan insulte l'arbitre lors de son quart de finale contre Rod Laver et sort du central sous les sifflets. En 1963, face à ce même Mulligan, le Colombien Pato Alvarez ne cesse de discuter les décisions de l'arbitre et se fait disqualifier, une première dans un tournoi de ce niveau. Dans la même période, le Sud-Africain Bob Hewitt s'illustre en envoyant des balles dans la figure d'un arbitre de chaise. 1970, premier match placé sous haute sécurité Craignant l'incident entre Ion Tiriac et Jan Kodes, qui ne s'apprécient pas du tout, Jacques Dorfmann délaisse exceptionnellement son bureau pour surveiller une bonne partie de la rencontre depuis les tribunes pleines à craquer du court n°2. Le seul (petit) écart de Borg Lors de sa première finale en 1974, Björn Borg conteste une balle de manière pacifique, en restant prostré, les mains sur les hanches, jusqu'à ce qu'un juge de ligne ne vienne vérifier la trace. Le Suédois obtient gain de cause. Quand Ilie Nastase s'y met Bien que battu au premier tour cette année-là, Ilie Nastase se fait énormément remarquer en 1979. Lors de son premier tour contre Manuel Orantes, le Roumain tente de tirer l'arbitre Patrick Flodrops par la jambe. «Viens me montrer la marque, saute de ta chaise ! » Durant le tournoi, il lâche cette réflexion : «On nous demande d'être des professionnels et nous n'avons même pas d'arbitres professionnels.» 1979, la plus longue contestation Une rencontre du troisième tour entre Dominique Bedel et Wojtek Fibak est interrompue 15 minutes par les sifflets du public après une erreur d'arbitrage. Désolé d'avoir provoqué une telle «bronca», l'arbitre André Vanderpol a arrêté sa carrière après la rencontre. Années 80, la violence va crescendo Doigts d'honneur, jets de bouteilles de soda sur le court, la décennie 80 commence mal. Lors de sa demi-finale contre Chris Evert, Hana Mandlikova donne une tape avec sa raquette sur le tibia d'un juge de ligne. Jimmy Connors (photo), toujours à la limite En 1981, l'Américain conseille à l'arbitre de son quart de finale, Chaw Luu, d'arrêter de fumer de l'herbe, geste à l'appui. Quatre ans plus tard, on voit Connors monter sur la chaise d'arbitre pour régler un contentieux lors de son match contre Francesco Cancellotti. Yannick Noah, le faux gentil En 1987, lors de son premier tour contre Ivan Kley, le Français ne met pas de gant lorsqu'il s'en prend à l'arbitre : «Vous êtes con ou quoi '». Un an plus tard, il accuse son adversaire Emilio Sanchez de vouloir chaparder et lui conseille d'arrêter son numéro lors d'un changement de côté. «Arrête de tricher, Emilio !». John McEnroe, la terreur En 1984, Jose Higueras fait rire tout le central pour la première fois de sa vie : il se met à genou devant l'arbitre pour le supplier de donner raison à l'Américain, qui rouspète à chaque fois qu'une balle s'approche de la ligne. «A la demande d'Higueras, point pour McEnroe». Victime à son tour d'une erreur quelques points plus tard, Higueras ne verra pas McEnroe, plus désagréable que jamais ce jour-là, lui rendre la monnaie. Deux tours plus tard, McEnroe se fait sermonner par Connors entre deux points. «Tu te comportes vraiment comme un gamin, t'as l'âge mental de mon fils !» En 1988, McEnroe est l'auteur d'une contestation, très spectaculaire, mais vaine, lors de son match contre Ivan Lendl. L'ancien n°1 mondial s'agite pendant près de 10 minutes pour que l'arbitre descende voir une trace. Un adjoint du juge-arbitre doit intervenir pour supplier au public de faire moins de bruit. Mats Wilander, l'exception En 1982, un ado de 17 ans montre le bon exemple. Mats Wilander demande de faire rejouer un point en voyant Jose-Luis Clerc s'époumoner en hurlant «au vol !». Détail qui n'en est en fait pas un : il s'agissait d'une balle de finale pour Wilander. Années 90, la fin d'une époque Lors de la finale 1991, Jim Courier fait comme Jimmy Connors en 1985 et monte sur la chaise d'arbitre pour l'intimider. Mais Bruno Rebeuh ne revient pas sur la décision contestée et Courier se tourne vers Connors, qui commente pour la télévision américaine : «Hey Jimmy ! Quand c'est toi qui faisais ça, ils descendaient de leur chaise !» En 1995, Sergi Bruguera, le double tenant du titre, reste planté au pied de la chaise de Soeren Frimel pendant quatre minutes lors de son match contre Magnus Larsson. Mais une fois de plus, l'arbitre ne cède pas et ne descend pas voir la trace que Bruguera trouve douteuse. Années 2000, retour relatif au calme Dernier cas de match longuement interrompu par les sifflets du public : en 2005, Sébastien Grosjean demande en vain à l'arbitre Damien Steiner de venir voir la trace d'un coup droit de Rafael Nadal. Le Français ne demande pas aux spectateurs du Central de faire moins de bruit et la cession dure pas moins de sept minutes. En 2009, il arrive la même chose à Fernando Gonzalez, lors de sa demi-finale contre Robin Söderling. Mais Gonzalez répond lui avec un geste qui représente symboliquement l'enterrement du genre dans ce qu'il a eu de plus créatif : le bouillant chilien efface la trace de la balle douteuse avec ses fesses. A voir n Arriadia : Fath Union Sport de Rabat ? Al Zamalek à 19:30 n BeIN Sports 3 HD : Chelsea ? Crystal Palace à 13h




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